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Chammal : entraînement nocturne pour les groupes de protection et d’intervention

Mise à jour  : 24/07/2017

La nuit arrive tôt dans le désert jordanien. C’est le moment choisi par les spécialistes en explosifs (Explosive Ordinance Disposal : EOD) déployés sur la base aérienne française en Jordanie pour entraîner les forces. Ces experts de la lutte contre les engins explosifs improvisés (EEI) confortent ainsi la formation des hommes des groupes de protection et d’intervention français (GPI) qui assurent la protection des forces déployées.

Les hommes s’équipent. Gilets pare-balles, radios, armement, munitions, lampes, casques lourds, chacun contrôle son équipement et vérifie la conformité de celui de son voisin. L’entre-aide est présente. Tous se connaissent. 

En France, comme en opération extérieure, les fusiliers commandos de l’air se voient confier en effet la lourde responsabilité de veiller à la protection des hommes, du matériel et des infrastructures déployées sur les bases aériennes, y compris à l’extérieur des clôtures.

Lors de cet exercice sur le théâtre, ils devront rejoindre un point éloigné, suspecté d’être le point de départ de tirs de roquettes. Les renseignements indiquent que l’itinéraire serait piégé. Le GPI doit se déployer en restituant les différentes procédures apprises en France et travaillées encore récemment en Jordanie.

Les véhicules avancent. Les équipes procèdent avec efficacité malgré l’obscurité. Elles effectuent ce qui s’appelle « une reconnaissance d’itinéraire ». Progresser la nuit rend chaque avancée plus risquée. Chaque pierre, chaque trou, peut cacher une mine, un piège artisanal, une bombe, un engin explosif improvisé. La prudence est de mise.

L’exercice permet aussi aux fusiliers commandos d’utiliser leur arme secrète : « Loro ». Ce berger malinois de 3 ans se faufile avec agilité dans l’obscurité. Aussi silencieux qu’efficace, le chien détecte rapidement les bombes dissimulées dans le cadre du scénario.

Les entraînements réguliers permettent aux hommes de choisir en fonction de la situation les réponses adéquates et de travailler les gestes réflexes. « Que ce soit dans un avion ou au sol, la réussite de la mission repose sur la préparation, l’entrainement réalisé auparavant et la concentration de chacun» résume le capitaine commandant le détachement protection.

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal est le volet français de l’Operation Inherent Resolve (OIR). Il mobilise aujourd’hui près de 1 200 militaires. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation », au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes (Task Force Narvik et Monsabert) et un pilier «  appui », consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste par l’action combinée des moyens aériens déployés, de la TF Wagram et des bâtiments de la Marine nationale.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA