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CHAMMAL : Du kérosène en tout temps

Mise à jour  : 28/12/2018

Le soutien pétrolier des aéronefs au Levant est assuré par le service des essences des armées (SEA). Une mission essentielle au bon fonctionnement des opérations.

Sur le tarmac de la base aérienne projetée (BAP) au Levant, le pétrolier vient de terminer le plein d’un Rafale. 10 000 litres au total viennent d’être transférés dans les réservoirs de l’appareil. Le kérosène est utilisé quotidiennement pour alimenter les avions stationnés ou en transit sur la BAP. Il est soigneusement contrôlé de sa fabrication jusqu’à son utilisation. « Nous ne pouvons prendre aucun risque quant à la qualité et à la traçabilité du carburant » détaille le capitaine Sledge, commandant du détachement du SEA.

Chaque semaine, des camions-citernes jordaniens alimentent les réservoirs souples du dépôt des essences de la BAP. Les militaires vérifient systématiquement le bulletin d’analyse pour contrôler sa conformité. « La présence de biocarburant ou d’autres polluants peut avoir de conséquences graves sur le fonctionnement des turbines » ajoute le capitaine. 24 heures après la réception, le carburant est prélevé puis envoyé à un laboratoire civil jordanien. Les résultats devront respecter la plage de tolérance admise. De plus, par mesure de précaution, une fois par mois, un échantillon est transmis au centre d’expertise pétrolière interarmées de Marseille.

En parallèle, le chef de dépôt réalise des contrôles au sein de son laboratoire installé sur la BAP. Cette analyse en local, représente un véritable gain de temps.

 « Le suivi qualité des produits réceptionnés, stockés et délivrés se fait en continu, ajoute l’adjudant-chef Sébastien, chef de dépôt. Nous traçons toutes les actions pour garantir la qualité du carburant. »
Lors du chargement, le SEA, rajoute un additif antigel, produit permettant d’empêcher l’agglomération de trop gros cristaux de glace dans le carburant lorsque l’avion vole en altitude à des températures très basses, et ainsi éviter un arrêt de l’alimentation en carburant de la turbine.

Ces spécialistes sont disponibles 24 h/24 et veillent en permanence au ravitaillement des aéronefs partant pour des missions au-dessus du ciel syro-irakien.

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation » au profit d’unités de sécurité nationale irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense