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CHAMMAL : De Wagram à Monsabert, l’artillerie française s’illustre

Mise à jour  : 10/04/2019

Depuis février, en plus des actions de formation et de conseil au profit de la 6e division irakienne, la Task Force Monsabert déploie une équipe d’instructeurs au sein de l’école d’artillerie irakienne.

Les premiers contacts avec l’école avaient été établis par les artilleurs du mandat XI. Le programme des cours défini lors du mandat XII est maintenant mis en œuvre par le personnel du mandat XIII.
Une équipe composée de dix artilleurs est en charge de ce nouvel axe de formation en plus des équipes dédiées aux cours donnés aux bataillons d’artillerie de la 6e division. Ils dispensent deux types de cours dont les objectifs et le public sont distincts : les cours de l’avant et de l’arrière.

Le « cours de l’avant » est un stage extrêmement sélectif dont l’objectif est de donner la qualification de joint fires observer. Les élèves qui termineront les huit semaines de formation seront en mesure de planifier le soutien feu interarmées, de fournir des renseignements ou du guidage pour les aéronefs lors d’opération de soutien aérien ou de combat rapproché. Une trentaine de candidats ont été proposés pour participer au premier stage qui a débuté le 23 février, huit d’entre eux ont été retenus sur la base de leurs connaissances techniques et linguistiques. La sélection se poursuit tout au long de la formation, à ce jour, cinq sont toujours en lice.

Le « cours de l’arrière » quant à lui vise à former à la fois des soldats et des instructeurs sur les fondamentaux de l’artillerie : emploi des canon, calcul de tir, … Ces cours permettent de travailler avec un volume beaucoup plus important de stagiaires.

Après deux mois de cours, et plus de 330 élèves formés, des deux côtés les retours sont positifs.

Selon le commandant Odin, la méthode d’enseignement à la française est très appréciée par les irakiens : « Nous ne faisons pas que des cours magistraux. Nous proposons également des travaux pratiques, nous essayons d’expliquer qu’un cours peut aussi se donner sur le terrain. Il faut s’adapter à ses stagiaires. »

D’autre part les échanges sont emprunts d’un respect mutuel. L’artillerie française bénéficie d’une certaine aura, c’est l’effet « Wagram ». Cinq des instructeurs français ont déjà participé à l’opération Chammal, déployés avec la TF Wagram en appui des forces de sécurité irakiennes.

Le commandant Odin, qui apprécie la valeur des combattants irakiens cite un échange qui l’a marqué : « Je discutais avec un lieutenant irakien qui a participé à la bataille de Mossoul en 2017. Il était très fier de me dire que les canons CAESAR français avaient tiré pour lui. Après quelques minutes de réflexion, j’ai réalisé que j’étais à l’époque en poste à la strike cell. J’avais transmis les ordres à la Task force Wagram ! ».

Nul doute que sur les 16 stages programmés jusqu’en juin, artilleurs français et irakiens auront encore de belles histoire à se raconter.

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense