Opérations
Lancée en octobre 2018, la mission de l’OTAN en Irak (NMI Nato Mission Iraq) a pour objet de fournir expertise et conseils en matière de réforme du secteur de la sécurité, de formation et d’entraînement au sein des écoles militaires et des institutions du ministère de la Défense irakienne. Actuellement composée de plus de 400 personnes issues de 23 nations, réparties sur 5 emprises à Bagdad et ses environs, NMI est en pleine montée en puissance.
La poursuite des travaux préparatoires à l’accueil et au soutien de la mission a été confiée à un Français : David, ingénieur militaire de 1ère classe du service d’infrastructure de la Défense.
Sa mission : assurer une infrastructure adaptée au personnel
Il assure depuis quatre mois la fonction d’assistant infrastructure au sein du bureau chargé du soutien et de la gestion de l’environnement de travail de l’état-major de NMI.
« On peut dire que je suis une sorte d’infrastructeur. J’ai pour mission d’apporter un savoir-faire concernant l’infrastructure à adapter au personnel déployé, afin d’aboutir à des locaux fiables et sécurisés, notamment pour l’installation des réseaux OTAN. Sur l’emprise de Bagdad, les surfaces sont limitées. J’ai donc fait des études et présenté des projets au profit de NMI sans oublier les multiples contraintes afférentes au site ».
Pour contribuer à atteindre la pleine capacité opérationnelle de NMI à l’horizon juillet 2019, David a donc proposé plusieurs projets : « à Bagdad, j’ai par exemple lancé des travaux de rénovation d’espaces de bureaux, passé un marché de travaux pour l’installation d’une armurerie centralisée. Sur les emprises de Besmayah et de Taji, j’ai également réceptionné les travaux d’infrastructure commandés par un détachement de l’OTAN, et suis venu initier l’installation de NMI l’été dernier ».
Sa priorité : une infrastructure adaptée et sécurisée
Ce travail au sein d’un environnement multinational a demandé à David une certaine adaptabilité, ainsi qu’une capacité linguistique. Il explique : « En opération, sur le plan technique, nous devons nous préparer à rencontrer des standards de réalisation qui pourraient être jugés non-conformes en France ».
Tout au long de son déploiement, David a adapté les modes de conception avec les infrastructures locales. Sa priorité est de trouver le juste équilibre, afin que la sécurité des personnes ou du matériel sensible soit assurée.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l'opération Chammal représente le volet français de l'Opération Inherent Resolve (OIR) au sein d’une coalition de 79 pays et organisations. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l'opération Chammal vise, à apporter un soutien militaire aux forces locales engagées dans le combat contre Daech sur leur territoire. L'opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier " appui " destiné à appuyer les troupes engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires de Daech ; un pilier " formation" au profit des forces de sécurité irakiennes. A ce jour, le dispositif complet de l'opération Chammal compte près de 1 000 militaires. Il comprend également plus d’une centaine de militaires projetés à Bagdad pour la formation et le conseil des états-majors et unités irakiennes.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense
