Le sergent Jason, appelé « Poussin » par son équipe, est contrôleur aérien sur la base aérienne projetée au Levant. Il est responsable de la sécurité des mouvements aériens et fait le lien entre tous les acteurs potentiels des missions en cours.
Tous les jours, le sergent Jason, effectue une inspection de la plateforme aéronautique. Il doit s’assurer que rien ne gêne les avions de chasse prévus au décollage sur des missions au cours de la journée.
Une fois l’inspection terminée, il se rend dans la tour de contrôle et y retrouve son collègue jordanien, le sous-lieutenant Saddam, pour y activer la vigie. « Une grosse partie de notre travail en tant que « safety observer » ici sur la base aérienne projetée au Levant est de soutenir nos collègues contrôleurs jordaniens dans leur activité quotidienne afin que les vols français se déroulent dans les meilleures conditions ». « Une fois que la piste est dégagée de tous les débris éventuels », continue-t-il, « j’analyse les conditions météo évaluées par des moyens français, puis je m’accorde avec Saddam pour choisir la piste la plus adéquat à mettre en service. »
A chaque atterrissage qu’il autorise, les pompiers aux ordres de la tour de contrôle se tiennent à quelques centaines de mètres de là, de l’autre côté de la plateforme, prêts à intervenir en cas de déclenchement.
Au sujet du travail qu’il mène conjointement avec les contrôleurs jordaniens, le sous-officier explique : « Nous avons une chance incommensurable de pouvoir travailler avec les alliés Jordaniens. Malgré la barrière de la langue nous arrivons toujours à échanger sur nos cultures personnelles et professionnelles respectives, c’est une véritable richesse. Pour donner un exemple, lorsque nous prenons en compte les paramètres météo, nous, les « safety observer » français nous fions davantage aux acquis jordaniens. Ils maîtrisent l’orientation du vent qui est un vrai casse-tête pour nous. Saddam m’enseigne ces paramètres en fonction des reliefs, moi à mon tour je lui expose les systèmes de planifications français, c’est un échange de bonnes pratiques constant. »
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l'opération Chammal représente le volet français de l'opération Inherent Resolve (OIR) au sein d’une coalition de 80 pays et organisations. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l'opération Chammal vise à apporter un soutien militaire aux forces locales engagées dans le combat contre Daech sur leur territoire. L'opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier " appui " destiné à appuyer les troupes engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires de Daech ; un pilier " formation" au profit des forces de sécurité irakiennes. A ce jour, le dispositif complet de l'opération Chammal compte près de 1 000 militaires. Il comprend également plus d’une centaine de militaires projetés à Bagdad pour la formation et le conseil des états-majors et unités irakiennes.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense