L’adjudant Mohamed est actuellement déployé sur la base aérienne projetée (BAP) au Levant. Il est affecté au Détachement protection (DETPRO). A l’instar des détachements Rafale et Atlantique 2, le DETPRO est une des unités opérationnelles de la BAP.
Appelé du contingent en 1999, le jeune aviateur effectue ses classes au Centre d’instruction des fusiliers commandos (CIFC) d’Evreux, à l’issue desquelles il est affecté à base aérienne 901 de Drachenbronn.
En septembre 2001, il s’engage en tant que sous-officier au sein des « commandos de l’Air » à l’EFSOAA (École française des sous-officier de l’armée de l’air) près de Rochefort. En fin de formation, il est affecté à l’Escadron de protection de la BA 116 de Luxeuil en qualité dechef de groupe, période durant laquelle il se spécialise pour devenir moniteur des techniques commandos, moniteur parachutiste et moniteur des techniques d’autodéfense.
Sa persévérance et sa détermination lui permettent alors de réussir les sélections et d’intégrer un commando de parachutistes de l’Air (CPA).
Aujourd’hui, l’adjudant Mohammed est déployé au sein de l’Opération Chammal. Cette opération est toutefois loin d’être la première pour lui.
« Depuis mon entrée en service, j’ai effectué plusieurs OPEX : en Bosnie dans le cadre de l’opération TRIDENT, plusieurs fois au Tchad dans le cadre de l’opération EPERVIER et au Niger dans le cadre de l’opération Barkhane, en 2015. A Tessalit, j’étais principalement responsable des informations terrain, du balisage, de la sécurisation ainsi que de la coordination entre les différents aéronefs des forces spéciales et ceux de la force Barkhane. L’anglais étant couramment employé lors de ces missions, j’ai pu vivre une expérience enrichissante et gratifiante en renforçant une langue étrangère. », souligne-t’il.
« Depuis décembre 2016, je suis déployé dans le cadre de l’opération Chammal. La confiance que m’accorde ma hiérarchie m’a permis d’être promu adjoint du commandant d’unité, au grade d’adjudant, au sein du détachement de protection de la BAP H5 au Levant. J’assure à ce titre la coordination avec les autorités locales et militaires sur les questions relatives à la protection de la base et du personnel. Je m’occupe également de l’entraînement des militaires français déployés sur place. Pour un militaire qui a commencé en tant qu’appelé du contingent, cette mission est pour moi une réelle preuve de reconnaissance pour le travail accompli ainsi qu’une nouvelle étape significative dans ma carrière. Les responsabilités qui m’y sont confiées me permettentd’envisager l’avenir de développer mon sens de la rigueur ainsi que mon aptitude au commandement.
Permettent d’envisager l’avenir avec plus de confiance encore.
Chargé d’assurer la protection de l’outil de combat et de tous les éléments présents sur la base, le DETPRO est une pièce essentielle à la réalisation des missions des soldats français déployés sur la BAP.
Il se compose de plusieurs spécialités, complémentaires entre elles. Le spectre de missions couvert est très large :
- la sécurité en dispositif statique et dynamique de la base : il s’agit d’assurer le contrôle des différentes zones de la base par des postes de filtrage et par des patrouilles régulières, tout particulièrement la nuit,
- la recherche d’Engins Explosifs Improvisés par des contrôles de véhicules menés, entre autres, par des équipes cynotechniques d’Appui, de Recherche et de Détection d’Explosifs (ARDE),
- la neutralisation éventuelle des explosifs grâce à des démineurs,
- d’autres mesures dont nous n’évoquerons pas le périmètre par discrétion.
Le DETPRO assure également la sensibilisation du personnel de la BAP dans le cas d’une montée en puissance afin de concourir à la mission de protection. En effet, chaque militaire constitue un maillon de la sécurité du site et doit donc suivre régulièrement plusieurs exercices, tout au long de son déploiement, afin de parer à toute éventualité.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal est le volet français de l’Operation Inherent Resolve (OIR). Il mobilise aujourd’hui près de 1 200 militaires. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation », au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes (Task Force Narvik et Monsabert) et un pilier « appui », consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste par l’action combinée des moyens aériens déployés, de la TF Wagram et des bâtiments de la marine nationale.
Sources : État-major des armées
Droits : EMA