Mardi 3 octobre 2017, la sergent Mathilde effectuait son premier départ de Rafale depuis la Base Aérienne Projetée au Levant en tant qu’opérateur en ligne, ou « pistard ». Le rôle du « pistard » est d’accompagner le pilote lors du départ et du retour de l’avion.
A 22 ans, la sergent Mathilde est déjà engagée dans l’Armée de l’Air depuis 5 ans. Sélectionnée pour suivre une formation de mécanicien avion après l’obtention de son baccalauréat, elle a été « lâchée » pour assurer les départs avion depuis fin 2015. Pour sa première opération extérieure, elle a été récemment déployée en Jordanie, dans le cadre de l’opération Chammal.
Responsable de la préparation avant vol, le « pistard » inspecte l’aéronef pendant le tour avion avec le pilote, puis il l’aide à s’installer dans le cockpit. Enfin, il jette un dernier regard technique avant le départ et guide l’avion pour quitter son emplacement de stationnement. Au retour de mission, il est le garant de la remise en œuvre de l’avion, depuis l’inspection après vol au plein de carburant. Il coordonne toutes les étapes qui permettront à l’avion d’être à nouveau disponible pour la prochaine mission.
Mardi 3 octobre au matin, la sergent Mathilde faisait partir « son » premier Rafale depuis la base aérienne projetée au Levant et pour la première fois il s’agissait d’un avion armé. Pour le Capitaine Régis, pilote du Rafale, cette première s’est parfaitement déroulée, contribuant à la réussite de la mission. A la satisfaction de la Sergent Mathilde, pour qui « le fait de voir rentrer cet avion qui a rempli sa mission sans problème concrétise aussi notre travail de mécanicien et la raison de notre présence ici, défaire Daech ».
La sergent Mathilde, qui ne se destinait pas initialement à embrasser une carrière de mécanicien, s’accomplit aujourd’hui totalement dans ce métier de terrain. 8 Rafale sont actuellement projetés en Jordanie : 4 Rafale air et 4 Rafale marine.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’opération Inherent Resolve et mobilise aujourd’hui près de 1 200 militaires. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation » au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense