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Chammal : dans la peau d’une « barrette feux » de la Task Force Wagram

Mise à jour  : 05/12/2017

Forte de 200 militaires armant quatre canons Caesar, la Task Force (TF) Wagram complète les moyens du pilier « appui » de l’opération Chammal en soutenant l’action des troupes irakiennes engagées au sol dans les combats contre Daech. Parmi ces artilleurs, le commandant Eric tient le poste d’adjoint à la cellule de coordination appui feux de la TF Wagram, intégrée au sein de la Strike Cell. Au sein de la coalition, cette cellule est appelée « barrette feux ».

La dénomination originale « barrette feux » désigne les artilleurs, dont fait partie le commandant Eric, qui travaillent au sein de la Strike Cell. Cette cellule de coordination des appuis feux de la coalition, en particulier artillerie, est un espace au sein du poste de commandement (PC) tactique américain. Le détaché de coordination appui feu a une double mission : premièrement, traiter les demandes des groupements tactiques artillerie en matière de ravitaillement en pétrole et en munitions, ainsi qu’en matière de déplacement des personnels ; deuxièmement, préparer et exécuter les demandes de tirs en appui des forces irakiennes.

L’opération Chammal est la 18e mission extérieure du commandant Eric : « La particularité dans cette mission, c’est que nous agissons au sein d’une Coalition. La Strike Cell est majoritairement armée par des soldats américains. Une autre spécificité du théâtre irakien est que l’ensemble des moyens nécessaires à la mise en œuvre d’un appui-feux est présent au sein de la Strike Cell d’Erbil : la partie observation avec les drones, la gestion de l’espace aérien dévolu aux tirs avec les Air space manager (ASM), la déconfliction de cet espace aérien avec les Joint terminal attack controllers (JTAC) ou encore le renseignement de la zone. Tous ces éléments sont supervisés par un officier en charge du suivi de la situation sur le terrain. Cette concentration des moyens permet d’augmenter l’efficacité des demandes d’appui », explique-t-il.

Les artilleurs français de la cellule de coordination appui-feux sont au nombre de 6. Ils travaillent toujours en binôme - un officier et un sous-officier - et effectuent des rotations toutes les douze heures. Ils préparent, vérifient, et valident les demandes de tirs, et donnent les ordres au groupement tactique artillerie. Ils vérifient également la conformité des tirs avec les règles d’engagement françaises.
Chaque tir de canons Caesar est suivi par le binôme français de la « barrette feux » au sein de la Strike Cell.

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’opération Inherent Resolve et mobilise aujourd’hui près de 1 200 militaires. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation » au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense