Le sergent Kevin, technicien « chaud et froid », est déployé au sein de la Task Force Wagram depuis le mois d’octobre 2017. Sur le théâtre irakien, ses compétences sont indispensables au bien-être des militaires. En hiver, il assure le maintien en condition opérationnelle des générateurs à air chaud, qui procurent le chauffage dans les lieux de vies, et en été celui des climatiseurs.
Après l’obtention d’un bac pro « froid énergétique », il a suivi une formation d’électro-mécanicien frigoriste de six mois à Roanne au sein des établissements logistiques du commissariat des armées. Ce stage lui permet aujourd’hui de soutenir l’ensemble des matériels déployés par le service du commissariat des armées (SCA).
Les conditions éprouvantes du territoire irakien mettent le matériel à rude épreuve. Principal ennemi, le sable : « Il s’infiltre partout. Je suis obligé d’intervenir plus fréquemment sur les matériels qui s’encrassent rapidement. Les filtres, les gicleurs ou même le gasoil sont les éléments les plus touchés. La chaleur, en été, fait sauter les sécurités sur les climatiseurs ».
La Task Force Wagram, déployée depuis plus d’un an, dispose d’une gamme très diverse de matériels du SCA. On y distingue le matériel « vert » du matériel « blanc » : vert pour le matériel appartenant au SCA, et blanc pour celui acheté dans le commerce. Parmi le matériel vert, on trouve les laveries, les douches, les réfrigérateurs de 1 et 5 m3, ainsi que les cuisines. Un module dit de « soutien section » regroupe notamment sur une même remorque, en un seul élément, deux douches, deux lavabos, une machine à laver, un sèche-linge, une plaque de cuisson, un four et un frigo.
« Je pense que ma spécialité est indispensable pour le confort des unités déployées sur le terrain. Le matériel que nous mettons à disposition permet d’améliorer sensiblement les conditions de vie », témoigne le sergent Kevin.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’opération Inherent Resolve et mobilise aujourd’hui près de 1 200 militaires. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation » au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense