Chammal : dans la peau d’un responsable du transit logistique dans le Nord de l’Irak

« Il y a beaucoup de travail, surtout lorsqu’il s’agit de décharger toutes les caisses d’armement ou de les reconditionner pour le transport par avion. Il est impératif que chacun dispose de tout son matériel dès son arrivée » explique-t-il.

La Task Force Wagram a connu, tout au long de son premier mandat, un flux permanent de mouvements logistiques vers ou depuis le théâtre (in et out). Pour répondre à un processus d’acheminement du fret, parfois complexe, jusqu’à sa destination finale, l’ADC Brice le suit au jour le jour. Les aéronefs déchargés, le matériel doit être placés dans des camions à destination de la base opérationnelle avancée où se trouve la batterie d’artillerie.

Afin de mener à bien sa mission, la cellule transit dispose d’élévateurs « 16 tonnes » et « 3 tonnes ». Depuis le début du déploiement, elle a ainsi chargé et déchargé plus de 30 aéronefs, soit près de 980 tonnes de matériel logistique.

Lorsque l’on demande à l’adjudant-chef Brice d’évoquer un souvenir marquant, il relate l’arrivée des canons CAESAR (CAmion Equipé de Système d’Artillerie). « C’est toujours impressionnant de contribuer au déchargement de tels systèmes d’armes, déployés par gros porteurs aériens de type ANTONOV  124, et d’imaginer le résultat des frappes futures contre Daech».

A l’approche de la fin de leur mandat, l’adjudant-chef et son adjoint s’affairent à une autre tâche tout aussi importante : le conditionnement du fret retour vers la métropole et la bonne transmission de tous les registres à leurs successeurs. La cellule transit est en effet garante de la traçabilité permanente du fret et ce, jusqu’à destination.

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’opération Inherent Resolve et mobilise aujourd’hui près de 1 200 militaires. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes (Task Force Narvik et Monsabert) et un pilier «  appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper en profondeur les capacités militaires du groupe terroriste.