Chammal : dans la peau d’un masseur kinésithérapeute en opération

Après une année de médecine et trois ans d’école de kiné civile, l’adjudant Lisa a d’abord exercé en cabinet libéral pendant 10 ans. En 2008, elle a choisi le terrain en s’engageant au sein du service de santé des armées. Depuis, elle exerce dans un des hôpitaux d’instruction des armées : le matin en réanimation, l’après-midi en médecine physique et rééducation, au profit des militaires.

Son déploiement dans le cadre de l’opération Chammal est déjà sa troisième opération extérieure. Pour l’opération Harmattan, comme ici sur la base aérienne projetée au Levant, sa mission principale est de traiter les pathologies liées aux contraintes de vol des pilotes.

La prévention est d’abord primordiale. Elle est assurée, en pratique, par des séances collectives d’étirements spécifiques. Le masseur-kinésithérapeute, en étroite collaboration avec le médecin, assure quant à lui le traitement ou le suivi des soins des militaires de la base aérienne projetée. 7 jours sur 7, l’équipe médicale et paramédicale (infirmières et auxiliaires sanitaires) œuvre pour veiller au bon état de santé de tous les militaires déployés.

La plus longue opération extérieure de l’adjudant Lisa s’est déroulée en Afghanistan, en 2012, au sein de l’hôpital de Kaia. Pendant trois mois et demi, elle a prodigué des soins pour les militaires blessés en mission. Elle a ainsi évité les vols de rapatriement pour des blessures traumatiques légères, et permis aux militaires de retourner auprès de leurs camarades sur le terrain. Au cœur des opérations, sur le terrain, les soins effectués plus rapidement offrent les meilleures chances de récupération.

La pratique de son métier au sein des armées, et plus particulièrement en opérations extérieures, confirme chaque jour à l’adjudant Lisa qu’elle a trouvé sa voie.