Chammal : dans la peau d’un gestionnaire de fréquence

Arrivée sur le théâtre en septembre 2017, l’adjudant Julie est en charge de la gestion et de la coordination de l’ensemble des fréquences temporaires de la zone de déploiement de l’opération Chammal. C’est notamment à elle que revient d’éviter les risques de brouillages dans les communications, que ce soit entre forces françaises, avec nos alliés, ou avec toute autre entité civile ou militaire présente dans la région. Elle est donc en contact avec l’ensemble des acteurs qui « rayonnent » dans la région afin d’anticiper ce type de problèmes.

L’ensemble des fréquences de la Coalition internationale Inherent Resolve, dont Chammal est le volet français, est entre les mains d’un gestionnaire américain. C’est auprès de cet homologue que l’adjudant Julie traite au quotidien de la question des fréquences utilisées par les unités françaises. Étant donné l’ampleur des moyens mobilisés depuis le déclenchement de l’opération en septembre 2014, on imagine aisément la complexité de son travail de gestionnaire.

« L’expérience acquise lors de ma première opération extérieure au Mali, au début de l’année 2013, m’a beaucoup servi lors de mon arrivée à Chammal », précise-t-elle. « Il s’agissait d’une ouverture de théâtre particulièrement sensible pour un gestionnaire de fréquences, car tout devait être mis en place le plus rapidement possible ».

Affectée en métropole au sein de l’armée de l’air, au « bureau fréquences Air » de la base aérienne 942 de Lyon-Mont Verdun, l’adjudant Julie confie avoir la chance de mesurer pleinement sa contribution directe aux opérations aériennes : « C’est depuis la salle de conduite, en observant l’ensemble des moyens engagés pour une opération, que l’on se rend compte de l’importance de la gestion des fréquences ».