Opérations
Dans la pénombre du « central opération » (CO) de la frégate de défense aérienne Chevalier Paul, une équipe d’une quinzaine de marins travaillent ensemble pour faire parler les radars, les sonars, les télescopes infrarouges et les intercepteurs radio et radar. Ils cherchent à tirer le meilleur de leurs équipements pour savoir tout ce qu’il se passe autour de la frégate et fournir, au commandant, les informations les plus précises possibles sur l’environnement opérationnel du bateau.
Scrutant l’écran du radar de veille aérienne, le second-maître Marine est responsable de la détection et de l’identification de tous les aéronefs qui volent dans la zone dans laquelle est déployé le Chevalier Paul. Une responsabilité essentielle sur une frégate de défense aérienne dont la vocation est de protéger une force navale. Spécialiste de la circulation aérienne, elle est notamment chargée de déceler les comportements susceptibles de représenter une menace pour la force.
Engagée dans la marine en 2010 en qualité de détecteur, elle a participé à cinq déploiements opérationnels de natures très diverses; allant de la contribution à l’évacuation de ressortissants, en passant par la formation des officiers-élèves sur le bâtiment de projection et de commandement Dixmude, ou encore à l’appréciation autonome par la France de la situation au Proche-Orient à bord des bâtiments déployés en Méditerranée orientale.
Cette expérience embarquée riche l’a ouverte sur le monde et sensibilisée aux enjeux sécuritaires qui intéressent la France.
La spécialité de détecteur mêle compétences techniques pointues dans l’électronique et exigence opérationnelle forte afin d’assurer une bonne connaissance de l’espace aéro-maritime autour du bâtiment ou d’une force navale. « J’ai choisi le métier de détecteur pour avoir une expérience professionnelle unique. Tous les jours, j’éprouve une certaine fierté à contribuer directement aux opérations et une grande satisfaction lorsque la mission est remplie. Huit ans après mon engagement j’ai toujours cette petite dose d’adrénaline quotidienne quand je monte prendre mon quart au CO. C’est pour moi un métier enrichissant qui m’apprend tous les jours quelque chose de nouveau, je me sens utile. »
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération CHAMMAL représente la participation française à OIR (Operation Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération CHAMMAL repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation » au profit d’unités de sécurité nationale irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense
