Chammal : dans la peau d’un contrôleur de défense aérienne

Dans son unité en France, il assure le suivi de la formation théorique et pratique des contrôleurs, élabore le planning d’instruction, et organise la répartition des missions aux différents postes de contrôle en fonction des compétences détenues par les contrôleurs en cherchant toujours à optimiser leur progression. Sa journée peut compter plusieurs missions aériennes comprenant chaque fois quatre phases : préparation de la mission, briefing, contrôle de la mission en cours et enfin débriefing au retour.

Sur la base aérienne 104 d’Al Dhafra, l’activité opérationnelle est dense et offre au major Jean-François des journées bien remplies. Que ce soit pour travailler au profit des Rafale qui agissent sur le théâtre irako-syrien ou pour participer à des missions d’entraînement avec les autres nations présentes sur la base aérienne, comme lors de l’exercice Desert Flag, le major Jean-François met à profit sa riche expérience du contrôle aérien pour optimiser l’activité aérienne des équipages français. Il est ainsi en mesure de préparer des briefings d'exercices comportant des scénarios de temps de crise très variés allant de la frappe en profondeur aux missions de défense aérienne.

Durant ces exercices, le rôle du contrôleur est déterminant pour fournir aux équipages les informations de guidage en temps réel qui garantiront une sécurité des vols optimale. « Notre action permet aux pilotes d’évoluer en toute sécurité, tout en étant en contact direct avec les contrôleurs locaux » explique le major. « Je suis les yeux du pilote. Je lui offre une vision à 360 degrés de l’espace aérien », conclut-il.

Une fois son détachement achevé, le major Jean-François retrouvera son unité en France où il pourra faire bénéficier les jeunes contrôleurs de cette expérience opérationnelle intense et variée avant qu’eux-mêmes ne soient déployés à leur tour sur les théâtres d’opérations.

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.