Chammal : dans la peau d’un chef des services techniques AWACS

La mise en œuvre et l’entretien de l’appareil sont assurés par une équipe de 23 mécaniciens, encadrée par la lieutenant Camille, chef des services techniques AWACS.

Devenue officier système aéronautique par la voie du concours interne, la lieutenant Camille évolue sur la base d’Avord depuis trois ans. La complexité et la variété des tâches accomplies par un aéronef comme l’AWACS imposent aux mécaniciens sous sa responsabilité de maîtriser une large palette de missions. Pour être aux petits soins d’une belle mécanique conjuguant matériel d’ancienne génération et technologie de pointe, « il y a chez nous sept spécialités différentes parmi les mécaniciens, contre trois pour un avion de transport tactique », abonde-t-elle.

Opérant au sein d’un détachement isolé, c’est également à elle que revient la gestion des nombreuses démarches auprès des services des douanes et de l’immigration du pays hôte. Lorsque les avions A400M français acheminent certains matériels propres à l’AWACS, comme le système de préparation de mission déployable, elle est au pied de l’avion afin de les réceptionner en coordination avec les autorités locales. Sa formation au sein de l’armée de l’air l’ayant déjà conduite à étudier plusieurs mois au Maroc, elle profite ainsi de ce troisième détachement au sein de l’opération Chammal pour perfectionner sa connaissance de l’arabe.

Ses qualités relationnelles lui permettent enfin de fluidifier les relations avec l’ensemble de ses interlocuteurs, français comme étrangers. Au plus près des missions opérationnelles, un chef de soutien technique se doit avant tout « d’être à l’écoute du commandant de bord, pour mettre l’équipage dans les meilleures conditions », conclut-elle.

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.