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Chammal : dans la peau d’un armurier « survie »

Mise à jour  : 18/01/2018

En tant qu’armurier « survie », le sergent Marie est en charge de la conformité des gilets et de leur contenu pour l’ensemble des pilotes de la base aérienne des forces françaises aux Émirats Arabes Unis. Engagée pour un mandat de deux mois, elle est seule pour effectuer cette tâche. À ce titre, son rôle est indispensable à l’accomplissement des missions aériennes de l’opération Chammal.

Chaque matin à la première heure, elle se rend dans une salle exigüe contenant les gilets et les casques des pilotes de Rafale. Après vérification minutieuse du matériel de chacun, qui comprend le nécessaire pour se signaler et survivre en milieu hostile, elle est en mesure d’assurer que l’équipement des pilotes est au complet. Les pilotes passeront par cette même salle environ une heure avant leur décollage pour revêtir leur équipement.

Le sergent Marie effectue actuellement sa deuxième mission de courte durée sur cette base, après un premier passage au printemps 2016, également en tant qu’armurier « survie ». Diplômée de l’École de formation des sous-officiers de l’armée de l’Air à Rochefort 10 mois plus tôt, elle avait été formée par son « parrain » au métier de la survie sur la base de Mont-de-Marsan, lieu de sa première affectation. « L’opportunité de partir en Opex est arrivée très tôt dans ma carrière », explique la sergent Marie. « À peine ma formation achevée, je suis venue ici en tant que responsable de la survie, alors que ce type de poste n’est généralement accessible qu’au bout de plusieurs années ».

Son métier ne se résume pas aux problématiques qui concernent la survie des pilotes, à savoir les gilets, les paquetages et les sièges éjectables. En tant qu’armurier, elle se doit aussi d’être capable de travailler sur les armements des avions. C’est à ces missions qu’elle consacre la majorité de son temps, qu’il s’agisse du remplacement d’un missile de défense aérienne ou de la mise en place d’un système de reconnaissance. Mais sa spécificité « survie », unique sur la base, demeure caractéristique aux yeux du reste des mécaniciens armuriers.

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’opération Inherent Resolve et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation » au profit des forces de sécurité irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense