CHAMMAL : Dans la peau d’un agent de transit aérien en opération extérieure

Engagée au sein de l’Armée de l’air depuis 2008, Ana a d’abord été secrétaire au bureau d’accueil du personnel à Balard, à Paris pendant trois années. «  En 2011, j’ai eu la possibilité de changer de spécialité, j’ai saisi l’opportunité et je suis devenue agent de transit aérien » indique-t-elle. Elle suit alors une formation spécifique au centre d’instruction des transits interarmées aériens (CITIA) à Istres. Actuellement affectée en région parisienne, ses missions sont très variées.

Elle est chargée d’accueillir les passagers et de faire en sorte que leur voyage se déroule dans les meilleures conditions possibles. Elle est régulièrement en contact avec les autorités politiques et militaires dans le cadre de leurs déplacements professionnels et s’occupe également des opérations de chargement et de déchargement, des transports de fonds ou des transports d’organes.

Déployée sur la BAP au Levant depuis près de deux mois, Ana est la seule femme du détachement de transit interarmées aérien (DéTIA). « Ma mission principale est de réceptionner et de préparer le fret pour son transport, ce qui m’amène à traiter de la confection des palettes jusqu’au chargement ou au déchargement des aéronefs. Dans le cadre de l’opération Chammal, nous travaillons également au profit des aéronefs de la coalition, et donc sur différents types d’avions : A310, A400M Atlas, C-160 Transall, C-130 Hercules… Enfin, je suis chargée de l’accueil des équipages et des militaires déployés sur la base ou en transit ». Sur la BAP, les spécialistes du DéTIA doivent faire preuve d’une grande capacité d’adaptation et doivent toujours être en alerte dans l’éventualité où une mission se déclencherait.

« Lorsqu’un avion atterrit sur la BAP, nous avons déjà pris connaissance des informations liées au chargement (type d’avion, matériel à transporter, volume…). Deux à trois jours avant l’arrivée de l’aéronef, nous prenons en compte le fret et réalisons la confection des palettes. A l’arrivée de ce dernier, nous nous occupons de l’accueil des passagers puis débutons les opérations de déchargement et de chargement. Nous devons prendre en compte les contraintes techniques et aéronautiques et nous assurer de la bonne répartition du poids afin d’équilibrer l’avion. Nous le préparons dans les meilleurs délais afin qu’il puisse reprendre son envol et poursuivre ses missions opérationnelles le plus rapidement possible » explique Ana. Chaque appareil demande en moyenne un temps de travail estimé à deux heures et demie.

Effectuant sa troisième une opération extérieure, le caporal-chef Ana ne cesse d’apprendre et de développer ses connaissances et ses compétences sur le terrain.

La base aérienne projetée au Levant constitue une véritable plateforme logistique constituant un point d’appui stratégique pour l’opération Chammal. Depuis sa création la BAP est un lieu de passage incontournable tant pour le fret que pour les passagers.

    
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.