Dimanche 23 juillet, 18h30, les hommes et femmes du détachement CHAMMAL auprès du Combined Joint Task Force (CJTF) au Koweït sont rassemblés et font face au général de brigade aérienne Cholley qui passe le relai au général de brigade aérienne Parisot en tant que représentant national principal de théâtre (SNR-O) de la Coalition internationale contre Daech.
SNR-O mais également directeur du CJ-9, en charge des questions civilo-militaires et du RETEX au sein du CJTF, le général Cholley, en place depuis juillet 2016, aura conduit un mandat intense, aux enjeux complexes.
En un an, les opérations des forces irakiennes, kurdes et arabes appuyées par la coalition ont permis de reprendre une grande partie des territoires sous le joug d’un ennemi barbare. Plusieurs symboles de Daech sont tombés et des villes ont été reprises au prix de lourdes pertes.
Tabqah libérée, Raqqah encerclée, les terroristes sont acculés en Syrie mais pas encore vaincus. En Irak, la libération de Mossoul, après neuf mois de combats d’une rare violence, est une victoire indéniable mais elle ne marque pas la fin de Daech dans le pays. L’ennemi a toujours des bastions et a su adapter ses modes opératoires vers l’insurrection ; mais comme le souligne le général Cholley avant son départ du théâtre : « Daech n’a plus aucun sanctuaire, nous les vaincrons ».
Ces défis, le général Parisot et les partenaires sont déjà prêts à les relever tandis que les militaires français au Levant poursuivent sans relâche leur mission.
La Task Force Wagram maintient ses appuis feu au profit des forces irakiennes pour éviter toute contre-attaque de Daech vers Mossoul. La Task Force Monsabert réalise des missions « advise and assist » de plus en plus intégrées avec la 6ème division irakienne. La Task Force Narvik, par l’instruction donnée aux troupes d’élite de l’Iraqi Counter Terrorism Service (ICTS), qui se sont illustrées par leur professionnalisme au combat, contribue à régénérer les forces irakiennes afin de conduire les prochaines opérations.
Depuis le ciel, le chammal[1] porte les aéronefs français, qu’ils soient chasse, transport, ravitailleur ou de surveillance, pour soutenir la progression des troupes partenaires au sol et frapper dans la profondeur les capacités militaires de Daech. De la planification des opérations aériennes réalisées par la coalition au Qatar jusqu’au déclenchement des missions aériennes sur la base aérienne projetée en Jordanie, depuis les EAU ou plus ponctuellement du porte-avions, les aviateurs français perdurent leurs efforts pour ne laisser aucun répit aux terroristes.
Le général Parisot précise : « Le combat continue, et des centaines de milliers de personnes comptent sur la coalition pour les libérer du joug de Daech. La population française compte également sur nous pour éliminer ces terroristes qui menacent notre territoire. Soyons convaincus que ce que nous faisons au Levant est essentiel pour notre sécurité collective ».
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal est le volet français de l’Operation Inherent Resolve (OIR). Il mobilise aujourd’hui près de 1 200 militaires. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation », au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes (Task Force Narvik et Monsabert) et un pilier « appui », consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste par l’action combinée des moyens aériens déployés, de la TF Wagram et des bâtiments de la marine nationale.
[1] Le chammal est un vent de nord-ouest soufflant sur l’Irak et le Golfe Persique.
Sources : État-major des armées
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