CHAMMAL : Coopérations interalliés sur la base aérienne projetée au Levant

Placés sous l’autorité du centre de coordination interarmées des transports, transits et mouvements (CCITTM) de la BAP, les spécialistes du DéTIA assurent de manière permanente le soutien logistique aérien de l’opération Chammal. À ce titre, ils disposent de matériels spécifiques nécessaires aux opérations de chargement et de déchargement des aéronefs.

Les militaires français ont contribué au chargement du C130 en déployant un chariot élévateur 8 tonnes ainsi qu’une plateforme Atlas permettant de charger et décharger jusqu’à trois palettes simultanément. En coordination avec leurs homologues et les membres de l’équipage de l’avion, les spécialistes ont chargé la totalité du fret, permettant ainsi un gain de temps précieux pour les militaires norvégiens.

Quelques jours auparavant, les spécialistes français ont procédé au déchargement d’un C17 de l’US Air Force. Une chaine logistique s’est rapidement mise en place. Les palettes ont été extraites de l’avion et déposées sur le tarmac par le DéTIA grâce à la plateforme Atlas et le chariot élévateur. Les militaires américains ont par la suite procédé à la récupération de ces dernières qui ont pu rejoindre l’emprise militaire américaine située sur la base. Au total, trois palettes représentant 1,65 tonne de fret ont été déchargées.

Les deux avions ont pu rapidement reprendre leur envol et poursuivre leurs missions.

« Dans le cadre de la coopération interalliée, nous mettons en commun nos compétences et notre matériel afin d’assurer la continuité de la chaine logistique opérationnelle » indique le capitaine Éric, chef du CCITTM.

Disponibles 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, les spécialistes du DéTIA occupent un rôle clé dans la conduite des opérations. Depuis 2014, avec plus de 3 200 tonnes de fret traitées, la base aérienne projetée (BAP) en Jordanie reste le principal point d’entrée et de sortie de l’opération Chammal.

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation » au profit d’unités de sécurité nationale irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.