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CHAMMAL : Concevoir un cycle d’entraînement : œuvrer pour le futur

Mise à jour  : 10/09/2019

Durant le mois d’août, les militaires français de la Task Force (TF) Monsabert ont débuté une évaluation de la batterie de mortiers du Baghdad Operation Command (BOC), dont la mission est d’appuyer les forces spéciales dans le grand Bagdad. Cet audit a débouché sur un cycle d’entraînement qui commencera courant septembre.

L’expertise de l’artillerie française

La reconnaissance de l’expertise française est née de deux ans et demi de combat aux côtés des Forces de Sécurité Irakiennes (FSI). En appui de ces troupes engagées dans le combat contre Daech, les canons de la TF Wagram ont mené plus de 2 500 missions de feux.

Lorsque le BOC a souhaité réaliser une évaluation de sa batterie d’intervention, ses chefs se sont naturellement tournés vers les spécialistes de la TF Monsabert travaillant pour l’École d’Artillerie Irakienne.

Evaluer l’ensemble des acteurs d’une batterie de mortiers

Dès que la mission leur a été confiée, les artilleurs de montagne français se sont attelés à l’élaboration d’un audit complet. Dans l’analyse des forces et des faiblesses d’une unité opérationnelle, de multiples données doivent être prises en compte au même titre que les procédures de tir ou la mise en place des mortiers.

Ainsi, cette évaluation a pris en compte toutes les spécialités de la batterie du BOC en cherchant les réponses à toutes sortes de questions : Quels matériels sont utilisés ? Quelles munitions ? Quelles munitions d’exercice ? Des créneaux d’entrainement au tir sont-ils prévus ?

Observer et analyser les procédures existantes

Afin d’observer et analyser les procédures existantes, plusieurs missions ont été organisées pour assister à la mise en batterie des mortiers et rencontrer l’ensemble des acteurs. Des axes d’efforts, tels que l’absence de spécialiste maintenance des mortiers de l’unité, ont été rapidement identifiés.
Les instructeurs ont non seulement observé attentivement la mise en œuvre des mortiers, mais ont aussi questionné les officiers en charge du calcul des tirs ou de l’observation.

Travailler pour l’avenir

Tous les éléments recueillis lors de ces missions d’observation sont ensuite analysés pour évaluer les capacités opérationnelles de la batterie. Ces conclusions sont présentées lors d’une réunion de haut niveau entre le colonel commandant la TF Monsabert et le général chef d’état-major du BOC. A la suite de cette rencontre, un cycle d’entraînement adapté à l’évolution de l’unité est lancé.
Pour cette formation, les successeurs de la TF Monsabert prendront le relais du travail fourni par le 14ème mandat en effectuant une évaluation finale lors d’un tir réel. Cette mission participe au renforcement capacitaire de l’artillerie irakienne pour lutter contre Daech et protéger les Irakiens.

Lancée depuis le 19 novembre 2014, l'opération Chammal représente le volet français de l'Opération Inherent Resolve (OIR) au sein d'une coalition de 80 pays et organisations.
A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l'opération Chammal vise à apporter un soutien militaire aux forces locales engagées dans le combat contre Daech sur leur territoire. L'opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires:
-un pilier "appui" destiné à appuyer les troupes engagées au sol contre Daech
-un pilier "formation" au profit des forces de sécurité irakiennes.
A ce jour, le dispositif complet de l'opération Chammal compte près de 1000 militaires. Il comprend également plus d'une centaine de militaires projetés à Bagdad pour la formation et le conseil des états-majors et unités irakiennes.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense