Le lieutenant Valentin est chef de section de tir au sein de la Task Force Wagram dans le cadre de l’opération Chammal en Irak. Il coordonne l’action des pièces d’artillerie déployées sur la position de tir au cœur du désert, appelée « Fire Base ». A 26 ans, ce jeune officier vit sa première opération extérieure.
Après l’obtention d’un Master 2 en géostratégie et d’un diplôme d’ingénieur, le lieutenant Valentin effectue trois années de formation d’officier aux écoles de Saint-Cyr Coëtquidan et choisit l’arme de l’artillerie. Il achève ensuite sa formation de spécialité militaire à l’école d’artillerie de Draguignan. En octobre 2018, deux mois après son affectation au sein de son régiment, il est déployé en Irak avec son unité pour un mandat de quatre mois. « Dès que j’ai appris cette projection, j’ai été très enthousiaste, car il s’agit d’une opération majeure où l’artillerie française est au cœur de l’action et joue un rôle essentiel. Partir immédiatement en opération, c’est l’opportunité d’exercer d’emblée mon métier, ce pour quoi je me suis engagé, et l’occasion de mettre en œuvre les compétences acquises au cours de ces dernières années » explique-t-il.
En tant que chef de section de tir, le lieutenant Valentin est le responsable tactique et technique des missions de tir.Lui et ses hommes vivent au rythme du feu des canons. « Notre mission est claire. La priorité est aux feux et à l’atteinte des objectifs fixés. Mes hommes et moi, nous nous concentrons exclusivement sur la maîtrise technique des CAESAR. Il faut que chaque séquence de tir soit irréprochable dans la mise en œuvre ». Présent derrière les canons durant chacune des phases de tir, il s’attache à contrôler que ses ordres soient bien pris en compte et bien exécutés. Sur la Fire Base, rien ne peut être laissé au hasard : en cas d’incident sur une pièce, il intervient immédiatement en réattribuant le tir à un autre canon afin qu’il n’y ait pas d’interruption, garantissant ainsi une permanence des tirs d’appui au profit des troupes au sol. Une fonction exigeante qui nécessite de la rigueur, mais qui demande également une certaine empathie : « Je prépare les missions et je suis responsable du contrôle des tirs canons, mais je dois aussi diffuser de la sérénité auprès des soldats et maintenir une bonne entente, deux conditions inhérentes à la réussite de notre mission. Selon moi, un bon chef doit avoir de l’humanité, de la justice et de la probité ».
Les artilleurs de l’opération Chammal poursuivent leur action contre Daech en appui de celle menée au sol par les forces démocratiques syriennes et les forces de sécurité irakiennes. Une première expérience enrichissante pour le lieutenant Valentin, au début de sa carrière militaire.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationale irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense