CHAMMAL : Chancelier sur la base aérienne projetée

Déployé au sein du pôle appui commandement de la BAP pour sa deuxième opération extérieure, le sergent-chef Fatih occupe un rôle central pour les militaires déployés de l’opération Chammal. Seul chancelier de l’Armée de l’air déployé sur le théâtre, il est engagé pour un mandat de quatre mois.

Affecté en métropole sur une base aérienne du sud-est de la France, il y occupe le poste de chancelier depuis septembre 2017. « J’ai passé neuf ans à l’état-major des Armées à Paris en qualité de secrétaire d’autorité et de division, détaille le sous-officier. En quittant la région parisienne, j’avais envie de me spécialiser en chancellerie. » Ce poste représente le début d’une nouvelle carrière pour ce sous-officier.

En opération extérieure, au vu du caractère particulier des opérations, le chancelier est amené à proposer des lettres de félicitations, des témoignages de satisfaction et des décorations comme la médaille Outre-mer ou la croix de la valeur militaire. Il est chargé de vérifier et d’analyser les travaux réalisés par les chefs de détachement, puis de présenter ce travail au commandant de la base aérienne projetée. « La croix de la valeur militaire est délivrée pour des actions d’éclat, souligne le sergent-chef. C’est un travail de rédaction intéressant pour mettre en avant les missions et les actions des équipages ». Outre les décorations et les récompenses, le sergent-chef s’occupe également du suivi des notations du personnel de la BAP au travers des feuillets de notation intermédiaire délivrés avant leur départ, ainsi que des sanctions. « Sur demande du commandant de la base, je peux également établir des lettres de mise en garde et demander des jours d’arrêt voire des rapatriements pour raison de service, plus communément appelés “vols bleus” » explique Fatih.

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation » au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.