Agé de 32 ans, le brigadier-chef (BCH) François, effectue actuellement sa 7ème opération extérieure au sein de l’opération Chammal en Irak.
Une mission : veiller au bon déroulement du désengagement de la TF Wagram sur le plan logistique
Il est déployé en tant qu’adjoint du détachement de transit interarmées (DETIA) de la Task force (TF) Wagram. Sa mission compte habituellement deux volets ; d’une part réceptionner et acheminer le fret de la TF et d’autre part s’assurer de la bonne prise en charge du personnel en transit entre les différentes emprises du théâtre. Cependant, depuis fin mars, son travail a considérablement évolué, il est devenu l’une des chevilles ouvrières du désengagement de la TF Wagram. Pour cette opération logistique d’ampleur le détachement a été renforcé de cinq personnes.
Le BCH François explique : « en étroite collaboration avec l’échelon de soutien national auprès de Wagram, le Bureau transport transit des Forces françaises aux Emirats Arabes Unis et le Centre de soutien des opérations et des acheminements basé en France, le DETIA a défini l’ordre des priorités pour le rapatriement du matériel ; d’abord les canons CAESAR, ensuite les véhicules blindés et logistiques enfin le reste comprenant le matériel de vie courante ».
« Nous serons les derniers à monter dans l’avion […] c’est assez émouvant de savoir que nous serons les derniers Français à connaître l’ambiance sur cette base »
Une fois le matériel rassemblé, sur les différentes emprises de la TF Wagram et les conteneurs remplis, empotés selon le terme technique consacré, François et son équipe ont procédé aux nombreuses tâches administratives nécessaires pour leur acheminement. Ils ont référencé chaque Unité à transporter (UAT) -la taille d’une UAT va du simple colis à un conteneur TC 20 en passant par un canon CAESAR - et édité une étiquette de suivi pour chacune.
Ensuite, ils ont effectué les demandes d’acheminement et de transport en détaillant le contenu et le caractère d’urgence. François confie que le travail a été titanesque : « nous avons dépassé les 1050 UAT et plus de 700 tonnes de matériel, et ce n’est pas fini ! C’est un défi motivant car c’est la première fois qu’un désengagement est géré avec le nouveau Système d’information logistique de suivi de la ressource interarmées ». L’utilisation de ce système d’organisation et d’acheminement permet un suivi, par l’ensemble des acteurs de la chaîne logistique, des ressources depuis le préacheminement jusqu’à la livraison.
Le 1er mai, les premiers artilleurs de la TF Wagram du mandat VIII ont quitté le territoire, mais François et le reste du personnel du DETIA poursuivront leur travail pendant encore plusieurs semaines : « nous serons les derniers à monter dans l’avion, nous fermerons le camp Maréchal Foch, c’est assez émouvant de savoir que nous serons les derniers Français à connaître l’ambiance sur cette base ».
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l'opération Chammal représente le volet français de l'Opération Inherent Resolve (OIR) au sein d’une coalition de 79 pays et organisations. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l'opération Chammal vise, à apporter un soutien militaire aux forces locales engagées dans le combat contre Daech sur leur territoire. L'opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier " appui " destiné à appuyer les troupes engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires de Daech ; un pilier " formation" au profit des forces de sécurité irakiennes. A ce jour, le dispositif complet de l'opération Chammal compte près de 1 000 militaires. Il comprend également plus d’une centaine de militaires projetés à Bagdad pour la formation et le conseil des états-majors et unités irakiennes.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense