Après la reprise en 2017 des principales villes aux mains de l’Etat islamique, l’année 2018 a été marquée par la réduction de la dernière emprise territoriale encore aux mains de l’organisation terroriste.
Le 1er mai 2018, la Coalition a lancé une opération dans la moyenne vallée de l’Euphrate pour éliminer le dernier bastion de l’Etat islamique en Syrie, dans le secteur frontalier avec l’Irak. Les artilleurs de la Task Force (TF) Wagram et les Rafale de la base aérienne projetée au Levant et de la base aérienne aux Emirats Arabes Unis y ont participé, en poursuivant leurs actions en appui des Forces Démocratiques Syriennes (FDS) engagées dans cette opération d’envergure.
Début septembre 2018, cette opération a été accompagnée par une vaste offensive terrestre des FDS. Au cours du mois de novembre, la coalition a mené de nombreuses frappes contre les djihadistes, notamment pour neutraliser des tentatives de contre-attaques de Daech, stoppées à moins d’un kilomètre des lignes amies, et obligeant à chaque fois les terroristes à se replier.
Début décembre, les FDS ont atteint le nord de la ville d’Hajin, se tenant à quelques mètres de l’hôpital de la ville utilisé par Daech pour lancer ses attaques. Pour la première fois en opération, les artilleurs français ont eu recours à des obus antichar à effet dirigé, dits obus BONUS, dont les premiers tirés ont permis de détruire huit véhicules blindés djihadistes. Quelques jours après, les FDS entraient dans Hajin.
A la fin du mois de décembre, des opérations de ratissage de la ville et de ses alentours ont été effectuées par les FDS. Les forces françaises poursuivent quant à elles leurs missions de feux en appui des FDS afin de sécuriser la frontière irako-Syrienne.
Au bilan, une centaine de positions ennemies ont été détruites par les moyens terrestres et aériens du pilier « appui » de l’opération Chammal, qui en 2018 ont franchi le cap des 1500 frappes aériennes et des 2400 missions de tir d’artillerie réalisées.
En parallèle de ces combats, les militaires engagés dans le pilier « formation » de l’opération ont poursuivi cette année leur action au profit des forces armées irakiennes, la TF Narvik en continuant de prendre part à la part à la formation des commandos irakiens de l’Iraki Counter Terrorism Service (ICTS) dont l’académie est basée à Bagdad, et la TF MONSABERT en conseillant l’état-major de la 6e division d’infanterie irakienne, dont la mission prioritaire est d’assurer la protection de Bagdad.
L’action conjuguée des militaires de ces deux Task force a permis en 2018 d’atteindre un effectif total de 11 000 soldats irakiens formés depuis le lancement du pilier « formation » en mars 2015.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense