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CHAMMAL: au sein d’un équipage d’Atlantique 2

Mise à jour  : 09/10/2018

Dans le cadre de l’opération Chammal, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL 2) a été déployé au sein de la base aérienne projetée au Levant. L’équipage, qui peut être renforcé si besoin, est composé d’une quinzaine de marins de différentes spécialités.

Constitué pour une durée d’environ trois ans, l’équipage commence par une période de formation de premier niveau, d’une durée d’un an. Cette période a pour but d’apprendre à travailler ensemble dans tous les domaines d’emploi de l’aéronef. Elle se termine par un examen qui permet de valider le caractère opérationnel de l’équipage.
Avant chaque départ en mission, l’équipage de l’ATL2 se retrouve pour une préparation de mission et un briefing d’une durée d’environ deux heures. Cette phase de la mission permet de présenter à l’ensemble de l’équipage la situation tactique, l’environnement dans lequel l’appareil va évoluer, ainsi que les objectifs de la mission. Dans le cas des missions aéroterrestres accomplies au Levant, il s’agit par exemple de présenter les zones et sites d’intérêt à surveiller.

L’équipage est composé ainsi :

Un commandant d'aéronef (CDA) : il supervise la situation tactique et la trajectoire de l’avion. Il est le responsable de la mission.

Un pilote : « Totalisant environ 3 000 heures de vol, mon rôle est de piloter l’avion tout en prenant en compte les informations données par la tranche tactique », indique le lieutenant de vaisseau Etienne, pilote de l’ATL 2.

Deux mécaniciens de bord : le premier a pour mission de surveiller les paramètres techniques de l’avion et de faire face aux éventuels problèmes survenant pendant le vol. Le deuxième arme un poste de veille et est chargé du largage des bouées acoustiques depuis l’arrière de l’appareil. Ce sont les experts techniques des systèmes de l’avion. « Nous effectuons une visite avant vol, préparons les paramètres de l’avion et apportons notre expertise lors d’une éventuelle panne en vol » souligne le premier maître Laurent, mécanicien de bord.

Un coordinateur tactique (plus connu sous le nom de TACCO) : chef de la tranche tactique, ce poste lui confère un rôle central dans l’exploitation opérationnelle de l’aéronef. Il est chargé de l’élaboration et de la conduite tactique de la mission. « Mon rôle est de centraliser toutes les informations transmises par les différents opérateurs et de définir l’axe directeur dans le domaine tactique. Je dois optimiser l’emploi de l’aéronef pour la conduite de la mission, la gestion des senseurs et la mise en œuvre de l’armement » explique le lieutenant de vaisseau Guillaume, coordinateur tactique.

Trois opérateurs de guerre électronique et transmission de bord (GETBO) : « Notre mission consiste à mettre en œuvre les différents moyens de communication pendant la durée du vol. Nous pouvons en temps réel, transmettre des informations ou des photos via notre chat et notre serveur satellitaire. Nous sommes également chargés de détecter et d’identifier les émissions radar » affirme le premier maître Kevin.

Trois opérateurs détecteurs navigateurs aériens (DENAE) : ils ont pour mission le suivi de la navigation. Ils veillent au respect des règles de circulation aérienne et sont chargés de la détection radar.

Trois opérateurs détecteurs acousticiens (DASBO) : ils sont habituellement chargés de détecter, pister et identifier les sous-marins par le biais des bouées acoustiques. « Dans le cadre des missions aéroterrestres notre mission est complétement différente, nous sommes présents pour prendre des photos, nous effectuons le traitement de celles-ci en liaison avec l’interprétateur imagerie pour fournir une analyse complète. Nous sommes également responsables des senseurs optroniques », éclaire le premier maître Marcio, détecteur acousticien de 1er niveau.

Un contrôleur avancé d'appui aérien : il est capable de guider un avion pour engager une cible au sol.

Les excellents résultats obtenus dans le cadre de l’opération Chammal reposent sur une formation rigoureuse et un entraînement régulier. Pour mener à bien la mission, l’équipage doit parfaitement se connaître et travailler main dans la main. Tous les membres de l’équipage sont unanimes : « nous sommes une grande famille solidaire ».

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (Opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 200 militaires. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation », au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier «  appui », consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daesh au travers de la Task Force Wagram et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste à l’aide du système d’armes RAFALE. 


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense