Au quotidien, les Rafale de la Base aérienne projetée (BAP) au Levant poursuivent la lutte contre l’organisation terroriste Daech. Les avions de chasse constituent le pilier « appui » de l’opération CHAMMAL menée par la France au Levant. Chaque jour, les Rafale réalisent des missions aériennes de renseignement et d’appui-feu, en soutien des Forces de sécurité irakiennes (FSI) combattant au sol contre Daech. L’ensemble de ces missions ne seraient pas possibles sans l’intervention des techniciens de maintenance armement.
Communément appelés « pétafs », ces techniciens sont responsables des opérations de mise en œuvre et de maintenance des armements embarqués par les Rafale, ainsi que de leurs systèmes de sauvetage, tels que les sièges éjectables.
Déployé sur la BAP au Levant, le sergent-chef Olivier opère au sein du Détachement chasse (DETCHASSE) comme chef d’équipe. Attiré depuis son plus jeune âge par les aéronefs, il s’est engagé en 2008 dans l’armée de l’Air et de l’Espace. « Je suis originaire de Toulouse, berceau de l’aéronautique française, confie Olivier. Lorsque j’étais enfant, mes parents m’amenaient fréquemment assister à des meeting aériens ».
Après sa formation militaire et professionnelle, il fait ses premières armes de « pétaf » sur la Base aérienne (BA) 112 de Reims où opère alors une flotte de Mirage F1. À la fermeture de la base en 2011, il est affecté sur la BA 113 de Saint-Dizier et travaille sur Rafale au sein de l’Escadron de soutien technique aéronautique (ESTA) 15.004 « Haute-Marne ».
Forts de leur savoir-faire, faisant preuve de précision et de rigueur, les techniciens armuriers fixent des charges volumineuses et lourdes sous la voilure des Rafale. Certaines munitions emportées par les avions de chasse peuvent parfois atteindre jusqu’à 1000 kilos.
Pour le sergent-chef Olivier, le travail de « pétaf » prend une toute autre dimension en Opération extérieure (OPEX). « En métropole, nous ne manipulons souvent que des munitions d’exercice, mis à part lors des campagnes de tir. Ici sur la BAP, la gestion des munitions dites « Bonnes de guerre » (BDG) fait partie de notre quotidien. ».
Les « pétafs » constituent un maillon essentiel du bon déroulement des missions des Rafale. Le sergent-chef Olivier explique :« Nous savons que nous avons une grande part de responsabilité dans la réussite d’une mission. Lorsque les équipages de Rafale sont amenés à délivrer des munitions, nous leur demandons systématiquement dès leur retour si les munitions ont impacté au bon endroit, au bon moment et bien sûr, si elles ont bien explosé ».
Spécialistes passionnés au savoir-faire reconnu, les mécaniciens armuriers du DETCHASSE de la BAP au Levant œuvrent sans relâche pour permettre aux Rafale de l’opération CHAMMAL d’amoindrir significativement, par leurs frappes, le potentiel militaire de l’organisation terroriste Daech.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération CHAMMAL représente le volet français de l’opération internationale INHERENT RESOLVE (OIR) rassemblant 80 pays et organisations. En coordination avec le gouvernement irakien et les alliés de la France présents dans la zone, l’opération CHAMMAL apporte un soutien militaire aux forces locales engagées dans la lutte contre Daech sur leur territoire. La Coalition internationale adapte en permanence son dispositif au Levant et la France poursuit son effort dans la région car le combat contre le terrorisme continue. L’opération CHAMAL se concentre désormais sur son pilier « appui » et compte 600 soldats insérés au sein des états-majors d’OIR ou sur les déploiements aériens et maritimes.
Sources : État-major des armées
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