Déployé pour un mandat de 4 mois sur la Base aérienne projetée (BAP) au Levant comme chancelier, le sergent-chef Tom occupe un poste clé dans la gestion des militaires projetés sur le théâtre. Au-delà de sa fonction première de chancelier, son périmètre de gestion en Ressources humaines(RH) se voit adapté aux spécificités du théâtre. Rencontre.
Chef, quel est votre parcours au sein de l’institution ?
Dès l’âge de 12 ans, convaincu de vouloir embrasser une carrière militaire, je me suis donné tous les moyens pour y arriver. C’est donc avec enthousiasme, que j’ai intégré l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) en 2013. Après un cursus initial réalisé à l’École de formation des sous-officiers de l'armée de l'Air (EFSOAA) de Rochefort et au terme d’une phase de spécialisation, j’ai rejoint ma première affectation au Bureau du personnel militaire (BPM) du Groupement de soutien de la base de Défense (GSBdD) de Montlhéry.
Très vite, j’ai été projeté en Mission courte durée (MCD) à La Réunion, au sein du bureau « gestion terre ». À mon retour en métropole, fort de ces nouvelles compétences dans le domaine des RH, j’ai été nommé comme chancelier et gestionnaire« air » de l’ensemble des aviateurs du GSBdD de Montlhéry, à dominante « Terre ». Aujourd’hui,je suis affecté en métropole dans le bureau chancellerie d’une base aérienne et participe à ma première Opération extérieure (OPEX), dans le cadre de l’opération CHAMMAL, sur la BAP au Levant.
Pouvez-vous nous décrire votre rôle, ici, sur la BAP au Levant ?
La chancellerie en OPEX se caractérise en premier lieu par un suivi rigoureux des flux des militaires entrants et sortants du théâtre. Le rythme est soutenu car les rotations de personnels se succèdent très régulièrement. Je dois en toutes circonstances avoir un état exact des militaires projetés sur la BAP. En découlent les travaux propres à la chancellerie ; à savoir la réalisation des feuillets de notation intermédiaires, le volet « récompense »avec la réalisation des diplômes et des médailles Outre-mer, les demandes de lettres de félicitations et les demandes de sanctions.
Être chancelier en opération, c’est aussi être en contact permanent avec la France. En effet, les militaires présents sur la BAP ne sont pas affectés mais « détachés ».Le recueil des informations requises à la réalisation des travaux nécessite un dialogue permanent avec les unités stationnées en métropole. Ce que j’apprécie beaucoup à mon poste et que je découvre en OPEX, c’est la proximité avec les chefs de détachements. Ce lien privilégié avec le commandement rend la fonction plus intense mais aussi beaucoup plus gratifiante.
Vous êtes également le référent RH de la BAP. En quoi consiste cette fonction ?
L’ensemble des travaux propres à la gestion RH transitent par le chancelier : renouvellement de contrat, suivi d’épreuves dans le cadre d’examens etc. Je dois pouvoir répondre aux questions des chefs de détachement et de tous les militaires de la BAP sur des domaines de compétences très éloignés de la chancellerie. Cela me permet d’étoffer mes connaissances et de gagner en polyvalence. Ce détachement comme chancelier sur la BAP représente une belle opportunité professionnelle et me permet de m’épanouir pleinement au quotidien.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération CHAMMAL représente le volet français de l’opération internationale INHERENT RESOLVE (OIR) rassemblant 80 pays et organisations. En coordination avec le gouvernement irakien et les alliés de la France présents dans la zone, l’opération CHAMMAL apporte un soutien militaire aux forces locales engagées dans la lutte contre Daech sur leur territoire. La Coalition internationale adapte en permanence son dispositif au Levant et la France poursuit son effort dans la région car le combat contre le terrorisme continue. L’opération CHAMMAL se concentre désormais sur son pilier « appui » et compte 600 soldats insérés au sein des états-majors d’OIR ou sur les déploiements aériens et maritimes.
Sources : État-major des armées
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