Le 24 décembre 2018, les avions de chasse Rafale stationnés sur la base aérienne projetée (BAP) au Levant, ont franchi le cap des 1 500 frappes aériennes réalisées dans le cadre de l’opération Chammal, à l’occasion d’un appui aérien aux forces démocratiques syriennes au sol.
Dans la journée du 24 décembre 2018, les forces démocratiques syriennes (FDS) évoluent dans la poche d’Hajin. Les combattants du groupe terroriste Daech sont à quelques centaines de mètres d’eux. Les FDS sont pris sous le feu ennemi. Le Joint Terminal Attack Controller (JTAC) de la coalition en appui des FDS demande un appui aérien.
En coordination avec le centre de commandement interallié des opérations aériennes (Combined Air Operations Center – CAOC) basé à Al Udeid au Qatar, les équipages obtiennent l’autorisation de tir. Quelques minutes plus tard, un Rafale délivre une bombe à guidage GPS pour neutraliser le poste de Daech.
Pas moins de cinq heures de mission et deux ravitaillements en vol ont été nécessaires à la patrouille de Rafale pour accomplir cette 1 500ème frappe aérienne. Grâce à cet appui, les FDS ont pu poursuivre leur progression dans la zone.
Le Close air support, l’appui aérien rapproché, constitue aujourd’hui la principale mission des Rafale stationnés sur la BAP au Levant. Quotidiennement, ils décollent pour appuyer les troupes au sol engagées dans l’offensive contre la dernière emprise territoriale de Daech.
Le franchissement de ce cap symbolique témoigne de l’intensité de l’engagement des forces aériennes françaises depuis désormais plus de quatre ans. Il est le fruit de l’action permanente des bases aériennes déployées dans la région, la base aérienne projetée au Levant et la base aérienne 104, desquelles se sont élancés les avions Mirage 2000 et Rafale dès l’automne 2014. C’est aussi le fruit des trois déploiements temporaires du groupe aéronaval et des nombreux détachements d’avions ravitailleurs C135 et d’avions de surveillance AWACS français au sein de la coalition. L’action combinée de tous ces moyens au sein du pilier appui de l’opération Chammal aura été déterminante pour libérer la quasi-totalité des territoires aux mains de l’organisation terroriste Daech.
L’engagement se poursuit, comme l’a souligné Madame Florence Parly, ministre des Armées, le 31 décembre 2018, sur la BAP : « Vous avez engagé une activité opérationnelle intense, difficile, exigeante, pour reprendre la poche d’Hajin. Vous avez été un appui essentiel aux forces démocratiques syriennes, dans les moments difficiles comme dans les victoires récentes. Il faut maintenant transformer l’essai. »
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation » au profit d’unités de sécurité nationale irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense