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BAP : deux années d’engagement ininterrompu

Mise à jour  : 30/11/2016

Le 28 novembre 2014, trois Mirage 2000D de Nancy-Ochey rejoignaient la base aérienne projetée (BAP) au Proche-Orient et le dispositif militaire français de l’opération Chammal, rejoints bientôt par trois autres le 17 décembre.

Deux ans plus tard, la Base aérienne projetée (BAP) s’est définitivement imposée de par son efficacité dans la lutte contre le groupe terroriste Daech. Elle le prouve au quotidien par un engagement permanent des 6 Rafale déployés fin août 2016, de jour comme de nuit, ainsi qu’une réactivité accrue favorisée par un emplacement géographique privilégié, au plus près des objectifs situés en Irak comme en Syrie.

Entre temps, grâce au déploiement de moyens aériens d’observation et de renseignement, les chasseurs ont pu réaliser des missions de reconnaissance armée au-dessus de l’Irak. En disposant, au plus près de l’ennemi, d’une plateforme aéronautique opérationnelle en permanence, au fonctionnement autonome, ils sont en mesure de répondre à toutes les sollicitations du centre de commandement des opérations aériennes (CAOC) forts de la large gamme d’armements et de capteurs dont ils disposent.

L’objectif visé est largement atteint puisque les avions décollant de la BAP rejoignent la zone des opérations en quelques dizaines de minutes, de jour comme de nuit.

L’actuel commandant de la BAP, le colonel Jean-Luc, revient sur ces deux années d’activité :

« Depuis le déploiement initial, la base aérienne projetée a doublé ses capacités d’accueil. Avec moins de 400 militaires déployés, elle met en œuvre des avions de chasse, de reconnaissance, de recueil du renseignement, et accueille ponctuellement des avions de transport tactique comme stratégique, tout en assurant sa propre protection ».

Pour s’inscrire dans la durée, le soutien logistique du personnel, les structures de vie et de travail ont été améliorés. L’hébergement sous tente a été progressivement remplacé par des bâtiments réhabilités, ce qui a permis la création de foyers et de salles de sport, contribuant ainsi à maintenir le moral des militaires à leur meilleur niveau. Le niveau de protection est également en adéquation avec l’engagement opérationnel et l’environnement régional.

« L’un des soucis majeurs du commandement de la BAP est le maintien en condition de la plate-forme aéronautique. Cette dernière, à l’image de la zone vie, est en amélioration constante du fait de la présence conjointe d’un détachement du 25ème régiment du génie de l’Air et du groupement aérien d’appui aux opérations de l’armée de l’Air. Les capacités d’abris des aéronefs ont été augmentées de manière substantielle au même titre que les zones de préparation et de conduite des missions organisées au profit de la coalition. »

Deux ans plus tard, ce pion tactique de projection de puissance de la composante aérienne n’est plus un simple détachement Air mais reflète bien, par la puissance qui s’en dégage et le nombre de frappes réalisées en deux ans, la volonté des armées françaises à s’engager avec force contre Daech.

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’opération Inherent Resolve et mobilise aujourd’hui près de 4 000 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationale irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daesh et à frapper les capacités militaires de Daesh.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense