Accueil | Opérations | Missions réalisées | Monde | Heifara-Wakea (2021) | HEIFARA WAKEA : La « French Touch » dans le ciel d’Hawaï Opérations ... Heifara-Wakea (2021) | HEIFARA WAKEA : La « French Touch » dans le ciel d’Hawaï

HEIFARA WAKEA : La « French Touch » dans le ciel d’Hawaï

Mise à jour  : 06/07/2021

Après la mission HEIFARA en Polynésie française, les aviateurs de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) ont rejoint la Base aérienne (BA) de Pearl Harbor-Hickam, près de la ville de Honolulu, sur l’archipel d’Hawaï. Le dispositif français a ainsi pu renforcer la coopération bilatérale avec les États-Unis, dans le Pacifique, une mission nommée WAKEA.   

 

Après une semaine d’activités en Polynésie, les aviateurs français ont pris le départ de Tahiti afin de rejoindre la BA de Pear Harbor-Hickam, à Hawaï. Après l’accueil chaleureux des Polynésiens, les aviateurs se sont préparés à évoluer dans le ciel d’Hawaï en compagnie des F-22 pour les Rafale et des C-17 pour les A400M. Avant cette étape, le dispositif s’est déplacé de Tahiti à Hawaï. Dans ce cadre, l’A330 Phénix joue un  essentiel dans cette projection. Après avoir démontré la capacité de ses aviateurs à réaliser des entraînements à plus de 17 000km de la France métropolitaine peu de temps après un raid, l’armée de l’Air et de l’Espace sait qu’elle peut compter sur tous ses spécialistes pour effectuer des missions opérationnelles dans le Pacifique.

Durant la phase de transit de Tahiti vers Hawaï, le capitaine Thomas, commandant de bord du Phénix, explique cette manœuvre :

« Nous avons décollé de Tahiti et nous avons effectué deux ravitaillements au profit des trois Rafale. Puis un troisième est prévu avant l’arrivée à Hawaï. La zone intertropicale la plus difficile a été passée grâce à nos radars de dernière génération pour éviter les zones turbulentes. »

À l’arrivée dans le ciel d’Hawaï, « le plus délicat sera d’effectuer la séparation du dispositif pour s’intégrer dans la circulation aérienne dense de Hawaï ».  

Le but est de faire poser les Rafale en premier « pour être certains qu’ils n’ont plus besoin de ravitaillement, il faut pallier à toute éventualité ». Essentiel dans un tel déploiement, le Phénix « permet au-delà du ravitaillement, d’assister dans la navigation, d’exploiter les données météo et nous pouvons communiquer par la liaison de données tactiques L16 afin de gérer la navigation de l’ensemble du dispositif ».

Une fois sur place, les chasseurs peuvent ainsi se concentrer sur le côté opérationnel tandis que l’A400M a encore apporté son soutien logistique. Pour la première fois en mission opérationnelle, cet appareil était en charge d’assurer le secours en mer en cas de besoin pour un équipage contraint de s’éjecter.

L’arrivée à Hawaï a ainsi marqué le début de la mission WAKEA. Du 27 juin 2021 au 2 juillet 2021, l’activité opérationnelle sur place a renforcé la coopération bilatérale avec les États-Unis dans le Pacifique. Elle a également permis de développer l’interopérabilité entre les Rafale et les F-22. Les pilotes français se sont entraînés avec leurs homologues américains dans des Basic fighter maneuvers (BFM), des manœuvres de combat de base. Il s’agit de mouvements tactiques effectués par les avions de chasse lors d’un combat aérien pour obtenir un avantage de position sur l’adversaire.

« La mission WAKEA est la deuxième partie de notre déploiement après HEIFARA. Cela nous permet de nous entraîner avec notre allié américain à travers différentes missions : chasse mais aussi transport avec nos A400M et leurs C-17 », a notamment précisé le lieutenant-colonel Antoine, adjoint au chef de mission et responsable des opérations en vol, de retour d’une mission sur le tarmac.
« Nous avons pu développer notre coordination avec eux à travers les BFM côté chasseurs et des entraînements de largage pour l’A400M. Aussi, l’A330 MRTT Phénix a assuré le ravitaillement en vol des Rafale lors des exercices. »

Se retrouver à Hawaï et évoluer dans les airs avec les F-22 est quelque part un rêve qui se réalise pour beaucoup des pilotes de chasse présents : « C’est une mission peu commune que d’envoyer autant de moyens à plus de 17 000km et en moins de 48 heures. De mon côté, j’ai dû prendre la mesure de la tâche en étant responsable des chasseurs mais aussi des avions de transport et des ravitailleurs, a-t-il livré . « Mais c’est aussi tout le soutien autour qui permet le succès de la mission. »
En échangeant avec les Américains, les aviateurs français « peuvent travailler la standardisation de nos procédures lors du briefing ou du débriefing toujours pour être à l’aise ensemble ». Une coopération facilitée car « les pilotes de chasse comme les pilotes de transport retrouvent des homologues qui partagent la même passion et des intérêts communs, les échanges se font naturellement ». En prenant en compte le convoyage jusqu’à Hawaï, la mission WAKEA sur la BA de Pearl Harbor-Hickam se termine avec plus de 90 heures de vol réalisées pour les aéronefs de AAE. « La dernière étape de notre voyage va se passer à Langley en Virginie où nous allons commémorer les 240 ans de la bataille de Yorktown, ajoute le lieutenant-colonel. Prendre part à cette cérémonie au sol et dans les airs va être un grand moment. »

 

Du 20 juin au 9 juillet 2021, l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) conduit, depuis la métropole et vers le Pacifique sud, la mission HEIFARA WAKEA en projetant un dispositif aérien composé de 3 Rafale, 2 A330 Phénix et 2 A400M Atlas ainsi qu’environ 170 aviateurs. Après une première phase de projection de puissance, dénommée HEIFARA, conduite en Polynésie française, le dispositif amorcera une seconde phase de coopération bilatérale avec l’armée américaine nommée WAKEA. Les aéronefs français se rendront ainsi à Hawaï pour participer à des missions de préparation opérationnelle.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA