La France au Kosovo, contributeur de la KFOR, est présente avec environ 300 hommes. Les forces françaises sont déployées principalement au nord du pays sur le camp camp de Novo-Selo. Elles arment une unité de manœuvre déployée au sein du Battle Group Est ainsi qu’un élément de soutien national. Certains sont détachés au quartier général de la KFOR à Pristina. La KFOR est placée sous le commandement de l’OTAN.
La KFOR participe au maintien d’un environnement sûr et sécurisé au profit de l’ensemble de la population du Kosovo, soutient l’action des organisations internationales au Kosovo (EULEX, MINUK) et soutient la montée en puissance de la force de sécurité du Kosovo (KSF).
Déployée au Kosovo depuis 1999, la KFOR a connu plusieurs réorganisations suivant les évolutions de la situation sécuritaire. En juin 2009, prenant en compte l’évolution favorable de l’environnement sécuritaire au Kosovo, les ministres de la défense de l’OTAN ont approuvé le passage progressif de la KFOR (force de l’OTAN au Kosovo) en force de dissuasion (Deterrent Presence –DP). A l’étape Gate 1, elle est ainsi passée de 13000 hommes à 10 000 hommes en janvier 2010 puis à 8 000 hommes, et d’une organisation en Task Forces à une organisation en Groupement Tactique interarmes (Battle Group).
La KFOR maintient sa capacité à intervenir sur l’ensemble du territoire avec une force légèrement plus réduite mais davantage mobile. Elle est en mesure d’être renforcée par des forces de l’OTAN en alerte.
A compter de février 2010, la KFOR est organisée en 5 Mutinational Battles Groups (MNBG). Cette organisation permet une réactivité et une flexibilité accrues face à toute dégradation de la situation sécuritaire. Les Etats-Unis commandent le MNBG-est, la Finlande le MNBG-Centre, l’Allemagne le MNBG-Sud, l’Italie le MNBG-Ouest. La France a la responsabilité de la zone septentrionale du Kosovo avec le Multinational Battle Group Nord (MNBG-N).
Le 29 octobre 2010, le secrétaire général de l’OTAN a annoncé l’adaptation du dispositif de la KFOR qui, dans le cadre du passage en présence dissuasive à l’étape Gate 2, réduit à nouveau ses effectifs. Les conditions de sécurité au Kosovo continuant à s’améliorer, les institutions locales sont de plus en plus capables d’assumer les tâches de sécurité.
La KFOR reste engagée au Kosovo mais adapte sa force. Sous l’autorité du COM KFOR, la force est répartie en :
Deux Battle groups avec des missions opérationnelles (l’un à Pec et l’autre à Bondsteel) plus flexibles, mobiles et aéromobiles, ayant une capacité d’action dans tout le Kosovo.
Cinq JRD (Joint Regional Detachments) avec des missions régionales, sont répartis sur cinq zones, anciennement celles des Battle Groups, composés par les LMT (Liaison Monitoring Teams). La France a participé activement à celui du nord dont elle assurait le commandement jusqu’à fin mai 2011.
Depuis le 08 septembre 2012, la KFOR est placée sous l’autorité du général allemand Volker HALBAUER
Le commandement français au format Gate 2
Le 28 février 2011, le bataillon multinational nord a été dissous dans le cadre de la réorganisation de la force de l’OTAN au Kosovo (KFOR) et du passage à Gate 2.
La France a ainsi transféré la responsabilité de la zone Nord à la KFOR. Le MNBG-N a fusionné avec le BGMN-E pour devenir le Battle Group (Groupement tactique interarmes Est).
La France reste engagée au Kosovo avec environ 300 hommes :
· Au sein du BGMN-Est avec environ 130 hommes dont :
- un escadron de reconnaissance de la 7ème brigade blindée (7e BB) appartenant au 1e Régiment de chasseur de Verdun, basé à Novo Selo ;
- des éléments insérés au sein de l’état-major du BGMN-E (au PC tactique avancé à Novo Selo, à l’état-major du BGMN-E à Urosevac).
· Avec un élément de soutien national avec environ 175 hommes, basé à Novo Selo.
· Avec des éléments insérés au sein de l’état-major de la KFOR, à Pristina.
La France arme une composante de soutien qui opère au profit de l’ensemble des contingents déployés sur le camp de Novo Selo : allemand, américain, autrichien danois, luxembourgeois, marocain, polonais, roumain, slovène et suisse. Soit environ 500 militaires (10 contingents étrangers) et un contingent de gendarmes français d’EULEX.
L’escadron de reconnaissance est placé sous le «contrôle tactique» du BGMN-E.
Sources : EMA, Kosovo
Droits : Ministère de la Défense