Au cours de ces derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec environ 70 sorties, dont environ 25 effectuées par les avions de chasse. Une trentaine de sorties a été dédiée aux missions de transport et une quinzaine aux missions de renseignement et de ravitaillement.
Le 28 janvier 2014, les opérations conduites par la force Serval au Nord de Tombouctou ont permis la découverte d’une cache qui abritait un important stock d’armements et de munitions : fusils de type AK47 et Dragunov, cinq corps de missiles SA7 (inaptes au tir), des roquettes, des grenades, des mines anti-char et de nombreuses munitions de petit calibre. Cette action, qui s’inscrit dans le cadre des opérations permanentes de la force Serval au Nord de la boucle du Niger, a porté un coup supplémentaire aux ressources logistiques des groupes armées terroristes (GAT).
Depuis le 1erfévrier, les éléments français détachés en appui des unités de l’armée malienne ou de la MINUSMA sont identifiés sous le vocable unique de Détachement de Liaison et d’Appui Opérationnel : DLAO. Au nombre de six, ces DLAO sont composés chacun de 32 soldats. Ils sont répartis entre Tessalit (2) Kidal, Gao, Ansongo et Tombouctou. Les DLAO succèdent aux DLA (Détachement de liaison et d’appui, déployés aux côtés des bataillons de la MINUSMA) et aux DAO (Détachement d’appui opérationnel, déployés auprès des bataillons FAMA formés par EUTM Mali) qui étaient répartis selon une logique organique. Désormais les DLAO répondent à une logique géographique (prise en compte d’une zone donnée) et de projection indifférenciée aux côtés des FAMA ou de la MINUSMA.
Dimanche 2 février, un site de lancement de roquettes a été découvert dans la région de GAO, à cinq kilomètres au sud-est de l’emprise. Une équipe EOD de la force Serval est intervenue aux côtés d’une section malienne pour détruire 5 roquettes de 57 mm. Cette opération a été rendue possible grâce aux renseignements donnés par la population.
Du 2 au 4 février, une délégation du conseil de sécurité de l’ONU s’est rendue à Bamako pour soutenir le processus de stabilisation en cours. A l’occasion de ce déplacement, la MINUSMA a sollicité l’intervention de la force Serval pour compléter son dispositif de sécurité. Au terme de sa visite, la délégation du CSNU a salué l’action de Serval au Mali.
Lundi 3 février, l’amiral Guillaud est arrivé à Gao dans le cadre de sa dernière inspection de théâtre auprès des soldats français engagés dans les opérations extérieures. Mardi 4 février, le CEMA a poursuivi sa visite en se rendant à Bamako. En compagnie de l’ambassadeur de France, il a rencontré le président de la République malienne, Monsieur Ibrahim Boubacar Keita, et le ministre de la défense malienne, Monsieur Soubéye Maïga.
Il s’est ensuite rendu au camp Damien Boiteux où il s’est adressé aux troupes françaises présentes à Bamako. Rappelant la fierté qu’il avait éprouvé à les commander, il a salué la qualité de leur engagement dans la lutte contre les groupes armés terroristes. La pression continue exercée sur cet adversaire permet aujourd’hui la reconstruction progressive de l’Etat malien, la reprise de la vie économique et la poursuite de la montée en puissance des FAMA.
Le 3 février enfin, 2 roquettes de 107 mm ont été tirées à proximité de la PfOD de GAO. Ce tir n’a causé aucun dégât humain ni matériel.
Environ 2300 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent une mission de lutte contre les groupes armés terroristes, tout en appuyant la montée en puissance des forces de la MINUSMA et des FAMA.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense