Point sur les opérations de la force Serval depuis le jeudi 03 octobre 18h00. Précisions sur la journée du 1er octobre dans la région de Tombouctou.
Au cours de ces derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec 80 sorties, dont une cinquantaine effectuées par les avions de chasse, une vingtaine ont été dédiées aux missions de transport, une dizaine aux missions de ravitaillement et de renseignement.
Au sol, la force Serval, dont le groupement tactique inter-armes (GTIA) Désert est en phase de relève, a poursuivi les opérations autour de la boucle du Niger et dans le Nord du pays. Elle agit en étroite coordination avec les unités de la MINUSMA afin de réduire la capacité d’action des groupes terroristes.
Le 1er octobre, des renseignements « population » ont fait état de la présence de « pick-up » suspects à Douaya, au Nord de Tombouctou. La force Serval lance alors une reconnaissance en combinant des moyens terrestres et aéromobiles. L’arrivée de militaires français dans la zone provoque l’esquive des terroristes dont les véhicules quittent le village à vive allure. Après relocalisation d'un des « pick-up » et identification positive, un tir de sommation est effectué par un hélicoptère afin de stopper le véhicule. Les terroristes ont immédiatement débarqué du véhicule et ouvert le feu sur l’appareil, engageant ainsi le combat. Après destruction du « pick-up », le combat se poursuit au sol durant près de 4 heures avant la neutralisation d’une dizaine de terroristes.
Le 7 octobre, 5 roquettes ont été tirées en direction de Gao. Les investigations menées par le bataillon malien Elou, appuyé par la force Serval, ont permis d’identifier une zone de tir artisanale située à une quinzaine de kilomètres au Nord de la ville. Les impacts largement répartis sur un front de 3km entre l’aéroport et la ville ont été inventoriés. Les équipes spécialisées en déminage EOD (« Explosive Ordnance Disposal ») du GTIA ont rapidement été engagées pour isoler et détruire une roquette de type 122 mm lancée mais non-explosée. Une unité en alerte, la « quick response force, QRF » s’est immédiatement déployée pour sécuriser les lieux et s’assurer que la population civile n’était pas menacée. Un militaire malien, unique victime de ce tir, a été rapidement pris en charge par l’équipe médicale de la force serval et transféré à l’hôpital de Bamako.
Le 8 octobre, une explosion a visé un pont situé à 40 km au Sud d’Ansongo sur un affluent à l’Est du fleuve Niger. Les missions de renseignement aériennes conduites par la force Serval ont permis de confirmer l’absence de dégât majeur sur le pont. Le bataillon nigérien de la MINUSMA, déployé sur zone, a découvert deux charges artisanales sous le pont, dont une non-explosée. L’intervention d’une équipe EOD de la force Serval a permis de la neutraliser rapidement.
Le bataillon logistique a poursuivi ses opérations de soutien de la force. Le 05 octobre, une rame d’une trentaine de véhicules, dont 5 conteneurs, partait vers le nord, depuis Gao. Ce convoi transportait du matériel de maintenance, des vivres, du carburant, à destination des unités qui appuient les forces de la MINUSMA, notamment à Kidal et à Tessalit.
Environ 3200 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent une mission de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes, tout en appuyant le transfert de la zone aux contingents relevant de la MINUSMA.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense