Point de situation sur les opérations de la force Serval depuis le 20 juin 18 h jusqu’au 27 juin 18h.
Au cours de ces derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec environ 80 sorties. Une vingtaine de sorties ont été dédiées aux missions de ravitaillement et de renseignement, tandis qu’une trentaine ont été consacrées à l’appui feu des opérations terrestres, et autant aux missions de transport.
La force Serval poursuit la sécurisation du nord du Mali et les opérations de contrôle au Nord du fleuve Niger.
Dans la région de Gao, des missions de reconnaissance sont régulièrement menées sur divers axes par les militaires français et maliens et permettent ainsi de maintenir la sécurisation autour de la ville. L’une de ces missions, grâce au renseignement fourni par la population, a abouti à la découverte d’environ 350 obus, majoritairement de calibre 82 mm, et de deux lance-roquettes de 122 mm, dans la région d’Amakouladji, au nord de Gao.
Le 24 juin 2013, les trois avions Mirage 2000 D du détachement chasse (DETCHASSE) de Bamako ont été relevé et ont quitté le Mali pour rejoindre la base aérienne 133 de Nancy-Ochey. Déployés sur le tarmac de Bamako le 17 janvier 2013, les trois avions de chasse relevés ont tous participé, de jour comme de nuit, à des missions d’appui aux opérations au sol de la force Serval. Ils ont également été amenés à cibler des objectifs ennemis identifiés et validés, comme des dépôts logistiques, des véhicules ou des centres d'entrainement utilisés par des groupes terroristes. Depuis le début de l’opération Serval, les avions Mirage 2000 D du DETCHASSE de Bamako ont effectué près de 450 missions et totalisent près de 2.200 heures de vol.
Le 24 juin 2013, la force Serval a transféré aux forces armées maliennes la responsabilité du poste de filtrage de l’aéroport
de Gao. La force Serval est déployée sur l’aéroport de Gao depuis le 26 janvier 2013. En mai, les soldats français ont été redéployés sur la partie militaire de la plateforme aéroportuaire afin que les Maliens puissent accéder aux infrastructures civiles. Le redéploiement de la force Serval sur la partie militaire de l’aéroport de Gao est accompagné d’une redéfinition des rôles en matière de défense et de protection du site. Ces deux dernières semaines, les FAMA ont assuré de façon conjointe le contrôle du poste de filtrage avec la force Serval. Après une phase progressive de consignes auprès des militaires français, les soldats maliens assurent de manière autonome le filtrage de l’entrée principale de la zone aéroportuaire.
Le 25 juin 2013, l’amiral Edouard Guillaud, chef d’état-major des armées (CEMA), s’est rendu au Mali pour rendre visite aux militaires français de la force Serval et rencontrer les autorités maliennes dans le cadre du déploiement progressif de la MINUSMA. Accompagné du chef d’état-major général des armées maliennes, le général Ibrahima Dembélé, le CEMA s’est rendu à Gao pour rencontrer les militaires français déployés sur l’aéroport. Il s’est ensuite rendu à Bamako pour s’entretenir avec les militaires français déployés dans le cadre de la mission européenne d’entrainement au Mali (EUTM). Il a également rencontré les insérés français au sein du poste de commandement de la MINUSMA, dont le poste de chef d’état-major est occupé par le général français Vianney Pillet. LA MINUSMA prendra le relais de la mission africaine de stabilisation au Mali (MISMA) à partir du 1er juillet 2013. Le CEMA a également été reçu par le Premier ministre et le ministre de la défense maliens ainsi que par Mr Bert Koenders, représentant spécial des Nations Unies au Mali.
Depuis le 25 juin 2013, les 700 militaires du 1er bataillon malien « Waraba » sont arrivés à Gao. Ils avaient quitté quatre jours plus tôt par la route l’école militaire d’administration de Koulikoro. Sur la route, à Sévaré, le bataillon a été pris en compte par la vingtaine de militaires français qui composent le détachement d’appui opérationnel (DAO). Ces derniers les accompagneront durant leur déploiement opérationnel, pour coordonner leur action avec la force Serval si nécessaire d’une part, faciliter la mise en place des appuis auprès de ces forces d’autre part, et enfin pour les conseiller sur le terrain. Cette présence militaire à leurs côtés vise à ce que leur montée en puissance se déroule de façon progressive et le plus efficacement possible. Le départ du bataillon de Koulikoro marque la fin de cette première action de formation conduite par la mission EUTM Mali et symbolise le déploiement opérationnel du bataillon « Waraba ». Il est aujourd’hui autonome et capable de mener des actions de combat en autonomie ou avec d’autres forces. Les militaires français, insérés dans ce GTIA, ont profité de cette rencontre pour nouer avec leurs homologues maliens les premiers liens.
Environ 3200 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent leurs missions de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes ainsi qu’à poursuivre le transfert progressif de la zone aux contingents africains de la MISMA puis de la MINUSMA.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense