LYNX 9 : Le peloton de reconnaissance et d'appui lors de l’exercice SPRING STORM

Les PRI français et britannique ont été déployés conjointement sur le terrain pour jouer une première phase tactique en amont des phases majeures de combat qui suivront. Cette action commune avait été étudiée lors d’un entraînement des deux nations quelques semaines auparavant. Ainsi, l’exercice SPRING STORM a été l’opportunité de pouvoir la tester en situation réelle. Les soldats français ont disposé de Véhicules légers blindés (VBL) discrets et très mobiles complémentaires à ceux de leurs homologues britanniques, qui sont dotés du Warrior. Ces véhicules offrent une grande capacité pour débarquer et permettent de mener des combats d’infanterie motorisée. La combinaison de leurs moyens a été un réel atout leur permettant d’optimiser leurs capacités mutuelles. Dans le cadre du scénario dicté par l’exercice, leur mission conjointe a consisté à reconnaître l’axe principal pour rechercher l’ennemi dans le but de le détruire ou d’obtenir du renseignement. Les PRI ont également effectué des actions plus spécifiques et décentralisées au niveau des axes secondaires afin d’assurer la sécurité du battle group face à toute tentative d’attaque par le flanc.

Les actions des deux PRI ont permis de neutraliser un véhicule de commandement ennemi isolé, de saisir des cartes et des plans de bataille mais également d’intercepter des fréquences radio. L’interopérabilité des deux pelotons s’est avérée plus que favorable pour le battle group dans le cadre du scénario d’entraînement de l’exercice SPRING STORM.    

Les chefs d’État et de gouvernement des Nations alliées ont décidé en 2016 à Varsovie « de renforcer encore la posture de dissuasion et de défense de l’Alliance face au nouvel environnement de sécurité ». À ce titre, la présence avancée renforcée de l’OTAN (eFP - enhanced Forward Presence) permet aux Alliés de déployer des contingents militaires dans les pays Baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer la posture de défense de l’Alliance par une position dissuasive mais non agressive. Dans ce cadre, la France engage un dispositif de 300 militaires en Estonie à partir de mars 2021 pour une durée d’un an. Ce dispositif intègre un Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) à dominante blindé, avec notamment 12 chars Leclerc, 8 VBCI et 8 VAB.