Le 30 juin 2015, sur le camp de Dayr Kifa dans la zone d’opérations de la FINUL, les artificiers du service interarmées des munitions de la Force Commander Reserve (FCR), ont conduit une opération de destruction de munitions.
Ces munitions, qui provenaient des différentes unités élémentaires de la FCR, étaient fortement oxydées en raison des caractéristiques du climat et devenues sujettes à des dysfonctionnements. C’est dans ce cadre que les artificiers du service interarmées des munitions de la Force Commander Reserve (FCR) ont procédé à leur destruction par incinération, mesure de sécurité appliquée pour les stocks éprouvés par les déploiements, après réalisation d’un procès-verbal de réforme dédié.
Afin de procéder à la dénaturation de cartouches, ces dernières ont été placées dans un incinérateur, activé par un feu d’acétone et de gasoil. Piloté mécaniquement, un personnel spécialisé s’est chargé de remplir l’incinérateur des munitions à détruire et d’y mettre le feu. Bien que l’acétone soit fortement inflammable, le danger n’est pas immédiat. La chaleur doit atteindre une certaine température avant de pouvoir faire voler en éclats les cartouches. Plusieurs explosions similaires à des tirs en rafale se sont faites entendre sur le lieu de mise à feu, où près de 2000 cartouches d’un calibre de 7.62 étaient détruites. Passé un délai de 10 minutes, la vérification pouvait être effectuée. Le résultat final était sans équivoque : il ne restait rien hormis du plomb fondu qui a été récupéré dans un bac prévu à cet effet et les étuis qui termineront leur parcours en déchetterie.
Les munitions lourdes (roquettes anti-char, grenades) seront quant à elles détruites ultérieurement par « pétardement » dans un fourneau. Au-delà de l’aspect purement technique, cette mission menée par l’adjudant-chef Sandy, chef du dépôt de munitions, a permis aux spécialistes en explosifs de travailler sur les fondamentaux (gestes, sécurisation, timing) et de s’entraîner sur des procédures de travail bien spécifiques.
Forte de près de 850 hommes et femmes, la FCR est l’élément d’intervention d’urgence de la force, stationnée à Dayr Kifa, à 43 kilomètres au Nord-Est de Naqoura. Elle est en mesure d’intervenir sur court préavis dans toute la zone d’opération de la FINUL pour faire appliquer la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Réserve d’intervention opérationnelle, elle travaille en collaboration et coordination étroites avec les forces armées libanaises (FAL).
Présente depuis 1978 au Liban, la France est l’un des principaux pays contributeurs de la FINUL, avec près de 900 soldats déployés en permanence. La grande majorité d’entre eux arme la FCR qui est directement placée sous les ordres du général commandant la FINUL et est en mesure d’agir au profit de tous les contingents déployés sur l’ensemble de la zone d’action de la FINUL, dans le cadre de la résolution 1701. Le volet naval de cette mission comporte en permanence plusieurs frégates déployées en force constituée (la Task Force448). Leur mission : surveiller les approches maritimes du Liban, et empêcher l’introduction d’armes par la mer.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense