Le 20 février, les sapeurs de l’opération DAMAN ont conduit une journée de sensibilisation auprès des forces armées libanaises et des casques bleus de l’escadron de reconnaissance et d’intervention sur les dangers liés aux mines, sous-munitions et engins explosifs improvisés.
La journée a débuté par une première partie théorique afin que les soldats puissent appréhender les différents types de mines et sous-munitions. De même, des rappels ont été effectués sur la réaction face aux engins explosifs improvisés. Les sapeurs ont ensuite réalisé une présentation des matériels et outils de détection dont ils disposent lors de leurs missions.
Les casques bleus français et libanais ont aussi pu tester la sonde amagnétique avec le sergent Loïc, chef de groupe au sein de la section de sapeurs de combat : « La sonde que nous utilisons est très sensible et permet de déceler la présence de mines. En fonction de l’expérience et de la dextérité du sapeur, nous allons pouvoir différencier le type d’objet sondé, par exemple s’il s’agit d’une surface lisse ou granuleuse, si l’objet sondé est malléable ou solide. Cela demande au sapeur beaucoup de concentration et une grande rigueur pour sonder avec minutie le terrain. En cas de détection, nous procédons ensuite à une excavation pour sortir l’objet de terre et lever les doutes ».
Sur un autre atelier, le sergent Romain réalise des rappels sur les fondamentaux que chaque soldat doit maitriser lorsqu’une mine est détectée dans sa zone : « En cas de découverte d’une mine, nous considérons que l’ensemble de la zone est susceptible d’être polluée. Nous appliquons alors la technique du « carré de retournement » qui permet aux soldats de sortir de la zone dangereuse en sécurité ».
En fin de journée, un exercice de synthèse a été joué afin que les soldats français et libanais puissent restituer leurs connaissances face aux engins explosifs improvisés. Le sergent Oumbaidi contrôle le déroulement de l’exercice pour vérifier que les soldats maitrisent la procédure : « Face à cette situation, les soldats doivent confirmer la menace, puis quitter la zone à risque afin de rendre compte de la situation, tout en assurant la mise en place d’un cordon de sécurité afin de contrôler la zone dangereuse en attendant l’intervention des équipes spécialisées ».
Suite aux différents conflits qui ont marqué l’histoire du Liban, de vastes étendues de terres dans le sud du pays sont encore contaminées par des mines terrestres, notamment le long des 120 km de la Blue Line. Les casques bleus français et finlandais patrouillent au quotidien avec leurs camarades libanais et peuvent être parfois confrontés à des restes des guerres (mine et explosif). Les sensibilisations sur les risques et sur les procédures à appliquer en cas de danger restent donc nécessaires pour préserver la sûreté des soldats.
Dans le cadre de l'opération Daman, près de 700 militaires français et une compagnie d'infanterie finlandaise contribuent à la force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) en armant une partie de son état-major et la Force Commander Reserve de l'opération. Cette unité de réserve et d'intervention de la FINUL réalise ses missions sur l'ensemble de la zone du Sud-Liban en étroite coopération avec les forces armées libanaises.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense