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CLEMENCEAU 21 : Portrait d’un officier de liaison et « Battle Watch Captain »

Mise à jour  : 23/04/2021

Le Groupe aéronaval (GAN), constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle, prenant l’appellation de Task Force (TF) 473, a appareillé le 21 février 2021 de la base navale de Toulon pour mener la mission CLEMENCEAU 21. Parmi les 2 500 marins du GAN, se trouve le capitaine de frégate (CF) Tom, officier de liaison belge, également Battle Watch Captain. Officier indispensable à cette mission qui associe les moyens de plusieurs nations, il revient sur ses responsabilités au sein de l’état-major de la TF 473. 

QUI ÊTES-VOUS ? QUE FAITES-VOUS AU SEIN DU GROUPE AÉRONAVAL ? 

Je suis le CF Tom, de la Marine belge. Je suis officier de liaison pour la frégate belge Léopold I, déployée au sein du GAN dans le cadre de la mission CLEMENCEAU 21. En plus de mon rôle d’officier de liaison et ma spécialité étant la conduite des opérations maritimes, j’occupe la fonction de Battle Watch Captain à l’état-major du GAN. 

 

QUEL EST LE RÔLE DE L’OFFICIER DE LIAISON EN MISSION CLEMENCEAU 21 ? 

Mon rôle est de faciliter la communication entre le commandement de la frégate belge, le porte-avions Charles de Gaulle ainsi que l’état-major du GAN. Au quotidien, j’établis des connexions entre les différents équipages et les spécialités qui les composent et m’assure que chacun dispose du même niveau d’information. 

La Marine belge partage depuis plusieurs années des procédures communes avec la Marine française. En déployant la frégate Léopold I pour la troisième fois au sein du GAN, elle réaffirme son statut de partenaire fiable en mesure d’intégrer ses capacités à un déploiement opérationnel. 

  

VOUS ÊTES ÉGALEMENT BATTLE WATCH CAPTAIN. EN QUOI CELA CONSISTE ?  

Le Battle Watch Captain a la responsabilité de garantir la permanence du commandement de l’amiral à la mer. Son rôle est de collecter les informations fournies par les différents capteurs et opérateurs des bâtiments du GAN : Il synthétise les informations afin de permettre le bon déroulement des activités du GAN tout en appliquant les consignes données  par l’état-major.  

 

À ce titre, nous échangeons régulièrement avec l’amiral pour le soutenir dans ses prises de décisions et, lorsqu’un événement imprévu se produit, nous sommes chargés de l lui proposer des solutions. En tant que Battle Watch Captain, je suis intégré à un groupe d’officiers français. Cette intégration est pour moi une démonstration de la confiance élevée qui existe entre nos deux Marines. 

  

QUE RETIENDREZ-VOUS DE VOTRE DÉPLOIEMENT EN MISSION CLEMENCEAU 21 ?  

Grâce aux multiples échanges avec mes collègues de l'état-major embarqué, les équipages du porte-avions, du groupe aérien embarqué ainsi que des escorteurs, cette immersion de longue durée m’a tout d’abord permis une compréhension croissante de la complexité et du potentiel du GAN.  

Cette mission est pour moi une confirmation que la Marine belge, en pleine phase de transition après 75 ans d’existence, est apte à fournir des capacités opérationnelles : des bâtiments d'escorte de haut niveau ou encore des officiers au sein d’un état-major embarqué. À titre personnel, CLEMENCEAU 21 restera un moment phare dans ma carrière d'officier de Marine. De cette opportunité de vivre et travailler à bord du porte-avions Charles de Gaulle, je garde des sentiments de fierté et de confiance, qui me suivront lors de mes futures collaborations avec la Marine nationale. Je souhaite à de nombreux marins belges de vivre cette expérience hors du commun. 

  

  

Depuis le 21 février 2021 et jusqu’à l’été, le Groupe aéronaval (GAN), constitué autour du porte-avions Charles De Gaulle est déployé dans le cadre de la mission CLEMENCEAU 21. Il participera à la lutte contre le terrorisme en intégrant l’opération CHAMMAL et sera déployé dans des zones d’intérêts stratégiques en mer Méditerranée, dans l’océan Indien et dans le golfe Arabo-persique. La Task Force 473 contribue également à garantir la liberté de navigation et à sécuriser et défendre ces espaces stratégiques. Accompagné ponctuellement de frégates étrangères, le GAN témoigne de l’interopérabilité et du niveau de confiance existants entre la Marine nationale et ses alliés.  


Sources : État-major des armées
Droits : EMA