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Barkhane : Dans la peau d’un pilote de NH90 Caïman

Mise à jour  : 20/04/2016

Le capitaine Charles, 29 ans, est pilote de NH90 Caïman au Sous-groupement aéromobile (SGAM) de Gao, engagé dans l’opération Barkhane. Après deux mois passés sur le théâtre et quelques jours avant son retour en France, il a voulu transmettre la passion de son métier.

Fils de sous-marinier, ancien élève dans un lycée militaire de la Marine, le capitaine Charles a réalisé ses premiers essais avec l’aéronautique à bord d’un ULM. Puis, c’est une rencontre à 15 ans avec un pilote d’hélicoptère de l’armée de Terre qui le poussent vers la profession de pilote, une vocation. « Ce qui m’intéresse le plus dans les missions, c’est le côté tactique et la relation que nous avons avec les militaires que nous embarquons », confie-t-il. 

A Barkhane, sa première OPEX, aux commandes d’un NH90, l’officier conserve de précieux souvenirs. « Nous avons réalisé quelques missions de nuit pour aller déposer des commandos sur le terrain. Techniquement, nous devons nous poser au plus près de l’objectif et veiller à ce que tout se déroule au mieux », explique-t-il avec passion. « Rentrer au petit matin après avoir accompli sa mission est vraiment agréable. » De même, le capitaine Charles n’oublie pas les sourires des soldats lorsqu’il livre dans des endroits très isolés des pièces mécaniques ou des vivres fraîches à des hommes sur le terrain : « c’est très gratifiant ! »

Grâce à l’importante capacité d’emport du NH90 ainsi qu’à ses qualités aéronautiques, les pilotes doivent constamment travailler pour appréhender au mieux la machine et son système d’arme complexe. « Les moteurs sont particulièrement performants, nous pouvons voler jusqu’à 300 km/h, avec des capacités d’élongations très importantes. Au Mali nous devons voler à travers des nuages de poussières assez denses. Grâce aux paramètres de vol qui apparaissent dans la visière du casque du pilote, nous sommes en mesure de piloter aux instruments en totale sécurité. » L’officier ajoute : « c’est un hélicoptère extraordinaire, mais il faut vraiment travailler pour bien l’apprivoiser ».

De retour en France, le rythme reste soutenu à l’escadron, « entre les qualifications sur la machine à entretenir, les stages de commandement et les exercices interarmes ». Dans quelques mois, cet officier du 1er régiment d’hélicoptères de combat de Phalsbourg reprendra du service pour l’opération Barkhane. Les pilotes réalisant en moyenne entre deux et trois OPEX de deux mois par an. Malgré ce rythme intense, le capitaine Charles conclut : « Je ne changerai de métier pour rien au monde ! ».


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense