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EFS : Formation contre insurrection au profit d’élèves officiers africains à Thiès

Mise à jour  : 25/03/2016

Du 07 au 10 mars 2016, le détachement d’appui opérationnel infanterie des Éléments français au Sénégal (EFS) s’est rendu à l’École d’application de l’infanterie (EAI) de Thiès, à 70 kilomètres à l’Est de Dakar, pour conduire une semaine de formation sur le combat contre insurrection au profit d’officiers élèves de l’école.

École nationale à vocation régionale, l’EAI accueillait pour cette formation 31 officiers élèves de 17 nationalités différentes. Étaient présents 15 sénégalais et des jeunes officiers en provenance des cinq pays partenaires du G5 Sahel (Niger, Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Tchad), mais aussi de Côte-d’Ivoire, du Togo, du Bénin, du Cameroun, d’Ouganda, du Gabon, de Guinée Équatoriale, de Guinée, du Congo, de Madagascar et de Djibouti.

La mission des instructeurs des EFS consistait à la formation des stagiaires aux spécificités du combat asymétrique ainsi qu’à une sensibilisation au risque des engins explosifs improvisés (IED) et aux mesures de sauvegarde qui en découlent. Un groupe du génie-combat des EFS avait d’ailleurs été détaché auprès des lieutenants durant la totalité de l’instruction, ce qui a permis de faire travailler les futurs chefs de section sur l’intégration interarmes.

Participant au contrôle de zone, les lieutenants de l’EAI ont ainsi eu à mener des reconnaissances motorisées, à reconnaître des zones où la menace IED est accrue (vulnerable point), à réagir face à une embuscade, à installer des check-point inopinés, ou encore à prendre contact avec la population locale. Le risque des mines et IED était omniprésent et a contraint les stagiaires à s’adapter et à réagir correctement face à cette menace qui constitue un mode d’action privilégié par les groupes armées terroristes en Afrique.

Un exercice synthèse, consistant en une reconnaissance offensive motorisée puis en une réduction des derniers éléments insurgés dans leur sanctuaire a permis aux stagiaires de restituer l’ensemble des savoir-faire appris durant la semaine d’instruction avec succès.

Ce type de formation s’inscrit dans le cadre de la coopération mise en œuvre par la France avec ses partenaires africains pour accompagner le renforcement de leurs forces armées, en vue de faire face, notamment, à la menace terroriste. Sur le terrain, la France accompagne les pays africains dans la lutte contre la menace terroriste grâce à l’opération Barkhane, mais aussi par le biais des forces de présence et, plus particulièrement, des pôles opérationnels de coopération comme les EFS (POC). La mission première des POC consiste à dispenser des formations à haute valeur ajoutée au profit des armées d’Afrique centrale afin de contribuer à la stabilité régionale. Les instructions que réalisent les EFS au profit des forces africaines de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest CEDEAO s’inscrivent dans cette finalité.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense