Du 15 au 18 mai 2016, le Patrouilleur de haute mer (PHM) Lieutenant de vaisseau Lavallée a réalisé un exercice naval baptisé NEMO (Naval Exercise for Maritime Operation), au profit des marines africaines du Golfe de Guinée. L’exercice a été conduit par les Eléments français au Sénégal (EFS), en étroite collaboration avec le commandant en chef de l’Atlantique.
Basé sur un scenario s’appuyant sur le processus de Yaoundé, NEMO est un exercice qui s’adapte aux besoins d’entrainement et de coordination des centres opérationnels des marines africaines et des unités navales placées sous leur commandement.
Les marines guinéennes, libériennes et ivoiriennes ont ainsi déployé leurs unités navales et l’aviation légère guinéenne les a appuyées. Leur objectif était d’intercepter, arraisonner, visiter puis contraindre au déroutement le Lavallée. Ce dernier jouait pour l’occasion le rôle d’un navire de pêche ayant commis plusieurs infractions au code maritime.
Le contrôle de l’exercice, partagé entre les EFS et le Lavallée, s’est effectué à partir de Dakar puis d’Abidjan où l’équipe d’animation des EFS s’est employée à guider les marins africains du centre opérationnel maritime. Ils devaient en effet adopter les bons actes réflexes face à une situation évolutive.
Le Falcon 50, déployé pour l’occasion en Côté d’Ivoire, a réalisé un vol de surveillance de l’espace maritime au profit du Sénégal la veille de l’exercice. Il a repéré plus d’une quinzaine de navires de pêche illicite non-déclarés. Pendant NEMO, l’avion de surveillance maritime de l’aéronavale française a aidé à relocaliser le navire recherché. La pertinence du tandem avion-navire pour assurer la souveraineté de l’espace maritime a une nouvelle fois été démontrée.
Le bilan de l’exercice NEMO est extrêmement positif avec une opération interarmées dirigée par la préfecture maritime de Guinée-Conakry. Les objectifs d’entraînement des marines participantes semblent atteints grâce notamment au grand professionnalisme dont ont fait preuve l’équipage du patrouilleur de haute mer et du Falcon 50.
Depuis leur création en août 2011, les EFS constituent l’un des deux pôles de coopération à vocation régionale en Afrique de l’Ouest. Au titre du partenariat de défense signé en 2012, ils contribuent aux missions de sécurité civile en appui des autorités locales sénégalaises en tant que de besoin. Ils conduisent également des actions de coopération visant à accompagner les États africains de la sous-région dans le renforcement de leur sécurité collective. Ils mettent en œuvre le volet opérationnel des coopérations apportant un soutien aux missions de maintien de la paix dans la région.
Sources : État-major des armées
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