Après une escale de cinq jours à Douala au Cameroun, du 23 au 29 mars, le Commandant Blaison a de nouveau largué les amarres. Le navire a rejoint de nouveau le golfe de Guinée, dans lequel il patrouille depuis deux mois dans le cadre de l’opération Corymbe. L’occasion a été saisie durant la journée du 29 pour monter un entraînement mutuel avec la marine camerounaise.
En collaboration avec le centre opérationnel de Douala, deux patrouilleurs camerounais, le Grand Batanga et l’Ebodje, ont pu s’entraîner à des exercices de manœuvre et de visite. À cette occasion, cinq marins camerounais ont pu monter quelques heures à bord du Blaison pour suivre les manœuvres de navigation du bâtiment.
L’exercice s’est déroulé en deux temps. Tout d’abord, le Commandant Blaison a joué le rôle d’un bateau suspecté de trafic d’armes. Chaque patrouilleur a fourni une partie de l’équipe de visite. Vérifications diverses, contrôle de cargaison, appréhension des membres d’équipage et déroutement, tout a été réalisé avec beaucoup d’application par les marins camerounais qui ont pu mettre en pratique les techniques enseignées à bord du Commandant Blaison pendant l’escale.
L’exercice suivant, appelé Evolex (exercice d’évolutions tactiques), a permis aux trois bâtiments de s’entraîner à coordonner leurs manœuvres à proximité les uns des autres. C’est un exercice rare et qui permet de mettre les équipages dans des situations complexes afin de développer les savoir-faire techniques indispensables lors des sorties en mission.
Les entraînements mutuels permettent de renforcer la coopération opérationnelle avec la Marine camerounaise, partenaire de longue date de la Marine française.
Un bâtiment français est déployé en mission Corymbe de façon quasi permanente dans le golfe de Guinée depuis 1990. La mission a deux objectifs majeurs : participer à la protection des intérêts français dans la zone et participer à la diminution de l’insécurité maritime, en aidant les marines riveraines à renforcer leurs capacités d’action dans les domaines de la sécurité et de la surveillance maritime.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense