Le 28 mai 2015, Monsieur Mucetti, Ambassadeur de France à Djibouti, le général de brigade aérienne Montocchio, commandant des Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj), le colonel Cher, commandant de la Marine nationale djiboutienne, et le colonel Bogoreh Wais Omar, chef des garde-côtes djiboutiens, ont visité le sémaphore rénové de Maskali.
Les côtes djiboutiennes abritent une chaîne sémaphorique qui représente un élément exceptionnel et unique dans la corne de l’Afrique car elle permet le suivi de l’activité maritime du détroit de Bab el Mandeb jusqu’au Somaliland. Les sémaphores, tours de surveillance maritime, ont été construits par la France sur trois sites (Ras Bir, Maskali et Moulhoulé) entre 2001 et 2009. Celui de Maskali a été rénové en 2014 grâce au financement de la coopération française, et les travaux de rénovation du site ont été réalisés par les éléments français, en association avec les forces djiboutiennes : la direction des infrastructures de la défense des FFDj pour le dessin des plans, la rédaction du cahier des clauses techniques et le suivi de la construction pendant le chantier ; les bâtiments de la base navale des FFDj pour l’acheminement des gros matériels sur l’île ; les Forces armées djiboutiennes pour les moyens de transports ; et enfin la marine djiboutienne pour la logistique quotidienne pendant les trois mois de travaux.
Les travaux ont fortement amélioré la capacité de surveillance du site. En effet, la situation sécuritaire fragile dans la corne de l’Afrique rappelle le rôle essentiel de la Marine nationale dans la surveillance des côtes et la coopération étroite engagées avec les marines riveraines, notamment djiboutiennes dans cette zone d’intérêt stratégique. Cette surveillance s’appuie principalement sur 3 sémaphores situés à Ras Bir, Moulhoulé et Maskali.
En outre, les équipements de toute la chaîne sémaphorique et du Centre opérations de Djibouti seront renouvelés, notamment par l’installation de nouveaux radars dans les prochains mois. La France inscrit donc son action de façon durable au service du renforcement des capacités de surveillance.
En conformité avec le traité de coopération de défense signé en 2011 avec la République de Djibouti, les FFDj constituent une base opérationnelle avancée en Afrique de l’Est. A ce titre, elles participent au dispositif militaire français prépositionné permettant de disposer d’un réservoir de forces pouvant être projetées rapidement en cas de crise. Par ailleurs, dans le cadre de leurs activités de coopération opérationnelle, les Forces françaises stationnées à Djibouti soutiennent leurs partenaires africains dans le renforcement de leurs capacités militaires et dans le maintien de leur aptitude à participer aux opérations de maintien de la paix. Plusieurs fois par an, les FFDj participent ainsi à la formation de militaires africains dont les pays ont des accords bilatéraux avec la France.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense