Du 11 au 21 octobre 2015, un détachement du 5e régiment interarmes d’outre-mer, renforcé d’un instructeur de l’École militaire de haute montagne, a été projeté en Ouganda afin de sélectionner les candidats ougandais qui participeront en novembre 2015 à la formation « montagne ».
Cette formation était destinée à appuyer les armées ougandaises dans le développement d’une capacité de haute montagne et des savoir-faire associés, sur le modèle de la 27e brigade d’infanterie de montagne. Elle fait partie d’un programme de coopération plus large réalisé au profit des partenaires africains de la région Est-africaine, en lien avec le ministère des affaires étrangères et du développement international. Fondé sur deux piliers – un pilier opérationnel mis en œuvre par les Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) et un pilier structurel relevant de la direction de la coopération sécurité et Défense – la coopération vise à accompagner les pays africains dans la consolidation de leur outil de défense et à renforcer leur capacité à mener des opérations de maintien de la paix. Les activités opérationnelles réalisées par les FFDj sont calibrées aux besoins et aux attentes des forces africaines partenaires. Ainsi, l’objectif de coopération visé pour l’Uganda People Defence Forces doit contribuer à la mise sur pied, d’ici cinq ans, d’une brigade de montagne ougandaise.
Installé à l’Ouest du pays, aux confins du Rwenzori et au pied du mythique mont Margherita, le détachement a accueilli une trentaine de jeunes recrues dans un environnement de moyenne montagne, rustique et pluvieux, avec des températures plus clémentes et une végétation tropicale.
L’instruction et l’évaluation des militaires ougandais se sont articulées autour de courses en montagne de 400 à 800 mètres de dénivelé, de mises en place et de franchissement de tyroliennes, d’équipements de passage, d’escalade et de rappels. La sélection s’est faite en fonction des aptitudes physiques et pédagogiques des candidats.
En conformité avec le traité de coopération de défense signé en 2011 avec la République de Djibouti, les FFDj constituent une base opérationnelle avancée en Afrique de l’Est. À ce titre, elles participent au dispositif militaire français prépositionné permettant de disposer d’un réservoir de forces pouvant être projetées rapidement en cas de crise. De plus, les forces françaises stationnées à Djibouti soutiennent l’armée Djiboutienne dans ses efforts pour renforcer ces capacités militaires en général, dont en particulier la capacité à participer aux opérations de maintien de la paix. Plusieurs fois par an, les FFDj contribuent ainsi à la formation de militaires africains dont les pays ont des accords bilatéraux avec la France.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense