Du 3 au 30 octobre 2015, un détachement d’une vingtaine de militaires appartenant au 5e régiment interarmes d’outre-mer et au service de santé des armées, renforcé de sous-officiers américains du camp Lemonnier de Djibouti et de sous-officiers britanniques du 4th Yorkshire, a été projeté en Ouganda dans le cadre du programme Africa contingency operation training and assistance (ACOTA).
Participant depuis plusieurs années à la préparation des forces ougandaises, les Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) projettent régulièrement des détachements d’instruction opérationnelle d’une trentaine de personnes chargées de la formation initiale des soldats de chaque « UGABAG » (Uganda Battle Group).
Le détachement avait pour mission de participer à la formation d’environ 2 000 soldats ougandais appartenant au Battle-group XVIII qui sera projeté en Somalie début 2016 dans le cadre de la mission de l’Union africaine pour la Somalie (AMISOM - African union mission for Somalia). L’instruction dispensée aux stagiaires ougandais s’est déroulée sur quatre semaines au camp de Singo ainsi que sur le complexe d’instruction et de tirs de Kalama.
La particularité de cet entraînement résidait dans la formation pour la première fois des cadres de l’Ugandan People Defense Forces (UPDF) et en particulier dans la participation à un parcours de tirs interarmes de grande envergure à Kalama. Dénommé opération Snake Killer, ce parcours à tirs réels a vu la participation d’environ 450 soldats, ainsi que la mise en œuvre d’un armement varié combinant mitrailleuses légères, anti-aériennes, mortiers légers, lourds et chars T-55. L’objectif était de préparer les UPDF aux situations qu’ils pourraient être amenés à rencontrer sur leur futur théâtre d’opérations à Mogadiscio, en Somalie.
Enfin, le renfort de compagnons d’armes américains et britanniques dès les premières semaines du programme ACOTA, a permis de donner une dimension interalliée à cette formation, favorisant ainsi une participation continue de toutes les nations investies au soutien du programme ACOTA (France, États-Unis, Royaume-Uni, Pays-Bas) à l’ensemble des rendez-vous majeurs de la préparation des bataillons de l’UPDF.
En conformité avec le traité de coopération de défense signé en 2011 avec la République de Djibouti, les FFDj constituent une base opérationnelle avancée en Afrique de l’Est. À ce titre, elles participent au dispositif militaire français prépositionné permettant de disposer d’un réservoir de forces pouvant être projetées rapidement en cas de crise. De plus, les forces françaises stationnées à Djibouti soutiennent l’armée Djiboutienne dans ses efforts pour renforcer ces capacités militaires en général, dont en particulier la capacité à participer aux opérations de maintien de la paix. Plusieurs fois par an, les FFDj contribuent ainsi à la formation de militaires africains dont les pays ont des accords bilatéraux avec la France.
Sources : Ministère de la Défense
Droits : État-major des armées