Après quatre mois passés au sein des Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) - de fin octobre 2015 à fin février 2016 - la 6ecompagnie d’appui du 5eRégiment interarmes d’outre-mer (RIAOM), armée par la 1ebatterie du 11erégiment d’artillerie de Marine et une section du 19erégiment du génie, quitte la corne de l’Afrique pour rejoindre la France métropolitaine.
Arrivés fin octobre 2015, les marsouins du désert ont dû s’adapter rapidement à leur environnement en commençant par un camp compagnie. Cet exercice d’une quinzaine de jours durant lequel tous les savoir-faire interarmes de la compagnie ont été mis en œuvre - du guidage close combat attack(appui feu rapproché), au tir 120 mm et 155 mm, en passant par le close air support(appui au sol), et les travaux du génie - a permis à chacun d’appréhender les réalités d’un terrain et d’un climat éprouvants pour les hommes comme pour le matériel. S’en est suivi un stage d’aguerrissement au centre d’entraînement au combat et d’aguerrissement au désert avec des cadets éthiopiens et un détachement d’instruction opérationnelle (DIO) en Ouganda. Ces formations ont par ailleurs permis d’exercer la coopération opérationnelle avec ces deux partenaires régionaux.
Une fois les fondamentaux revisités et drillés, la compagnie s’est concentrée sur ses objectifs majeurs, à savoir : l’école du désert avec ses pistes et ses combats à pied, les tirs interarmes au profit des lieutenants de l’école d’infanterie, le chantier au profit de l’académie militaire interarmées djiboutienne et la valorisation de la base avancée temporaire désert.
Au cours de son mandat, la section génie travaux de la 6ecompagnie d’appui du 5eRIAOM a réalisé plusieurs chantiers, au profit de la force mais également du partenaire djiboutien. Du 2 au 16 février 2016, elle a notamment procédé à l’aménagement de la zone de saut des FFDj. Cette intervention contribue au maintien en condition opérationnel des infrastructures et des équipements indispensables à l’activité de la force.
À la fin du mois de février 2016, bigors et sapeurs rejoindront leur garnison respective, forts de l’expérience opérationnelle acquise sur le sol djiboutien. Profitant de la culture du 5eRIAOM pour s’aguerrir et s’imprégner des savoir-faire adaptés au milieu désertique, chacun a exploité les possibilités tactiques et techniques de cet environnement si particulier.
En conformité avec le traité de coopération de défense signé en 2011 avec la République de Djibouti, les FFDj constituent une base opérationnelle avancée en Afrique de l’Est. À ce titre, elles participent au dispositif militaire français prépositionné permettant de disposer d’un réservoir de forces pouvant être projetées rapidement en cas de crise. De plus, les forces françaises stationnées à Djibouti soutiennent l’armée Djiboutienne dans ses efforts pour renforcer ces capacités militaires en général, dont en particulier la capacité à participer aux opérations de maintien de la paix. Plusieurs fois par an, les FFDj contribuent ainsi à la formation de militaires africains dont les pays ont des accords bilatéraux avec la France.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense