Du 8 au 12 juin 2015, le centre d’expériences aériennes militaires (CEAM) a mené une expérimentation de déploiement de l’A400M à Djibouti.
L’objectif principal de la mission était d’expérimenter un déploiement en condition « temps chaud » sur une plateforme située à plus de 3 000 Nm (environ 5 500 km) de la base opérationnelle principale. Djibouti constituait le terrain idéal répondant à toutes les attentes, notamment distance et climat. En outre, les forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) garantissaient un soutien logistique et opérationnel essentiel.
L’expérimentation à Djibouti n’est pas une première. En février 2014, un test de vol en basse altitude s’était déroulé prenant en compte les brusques variations de terrain entre montagnes et zones désertiques plates, végétation et aridité. Cette fois, avec le début de la période estivale, l’aspect « temps chaud » était particulièrement prépondérant.
Parti de la base aérienne d’Orléans, l’aéronef a rejoint la base aérienne 188 de Djibouti pour expérimenter deux domaines : le soutien et le vol. Il s’agissait de réduire au maximum l’empreinte logistique, d’éprouver l’organisation des services techniques dans le cadre d’un déploiement très éloigné de la base opérationnelle principale et d’utiliser le groupe de démarrage à air. Une étude sur le « Combat Offload »a également été menée. Enfin, les conditions aérologiques de Djibouti ont permis de tester le système dans des conditions difficiles (températures et taux d’hygrométrie très élevés).
En conformité avec le traité de coopération de défense signé en 2011 avec la République de Djibouti, les FFDj constituent une base opérationnelle avancée en Afrique de l’Est. A ce titre, elles participent au dispositif militaire français prépositionné permettant de disposer d’un réservoir de forces pouvant être projetées rapidement en cas de crise. Par ailleurs, dans le cadre de leurs activités de coopération opérationnelle, les Forces françaises stationnées à Djibouti soutiennent leurs partenaires africains dans le renforcement de leurs capacités militaires et dans le maintien de leur aptitude à participer aux opérations de maintien de la paix. Plusieurs fois par an, les FFDj participent ainsi à la formation de militaires africains dont les pays ont des accords bilatéraux avec la France.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense