Opérations
Du 22 au 28 mars, environ 500 militaires des Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) ont conduit un exercice interarmées et interallié, baptisé Wakri 2016. Les moyens engagés dans la mission Jeanne d’Arc 2016, dont le Bâtiment de projection et de commandement Tonnerre et la frégate Guépratte, ont également été mobilisés dans cet exercice dont le scénario comprenait une évacuation de ressortissants par moyens amphibies. Cette simulation a été réalisée avec la participation significative des éléments américains de l’Infantry Battallion 2-124,basés au Camp Lemonnier à Djibouti.
Quelle que soit la zone du globe, les forces armées françaises se tiennent prêtes en permanence à évacuer des ressortissants français où de pays alliés en cas de dégradation rapide de la situation sécuritaire du pays dans lequel ils se trouvent. Les opérations d’évacuation sont complexes, car elles nécessitent une coopération interministérielle (défense - affaires étrangères) et internationale, car elles sont en général conduites avec d’autres nations. Des entrainements réguliers sont donc nécessaires.
Le 23 mars, les chalands de transport maritime et un engin de débarquement amphibie rapide ont effectué le déploiement de la force tout juste débarquée tandis que les officiers-élèves de la mission Jeanne d’Arc tenaient leur position de forces avancées.
Par la suite et jusqu’au 26 mars, la force a multiplié les actions de recherche et de sécurisation des ressortissants, qui ont pu être évacués des zones conflictuelles. L’exercice amphibie a été marqué par une dernière phase de rembarquement, afin d’évacuer les ressortissants sur le Tonnerre à partir du site d’Arta Plage.
Ces manœuvres ont été conduites avec les FFDj qui ont engagé un groupement tactique embarqué du 5erégiment interarmes d’outre-mer et un groupement aéromobile constitué par le détachement de l’aviation légère de l’armée de Terre. Des moyens aériens ont également été mobilisés pour appuyer le déploiement du détachement amphibie : un C160 a réalisé un tarpon (largage de parachutistes) et des Mirage 2000 ont assuré la défense aérienne et l’appui air-sol.
En conformité avec le traité de coopération de défense signé en 2011 avec la République de Djibouti, les FFDj constituent une base opérationnelle avancée en Afrique de l’Est. À ce titre, elles participent au dispositif militaire français prépositionné permettant de disposer d’un réservoir de forces pouvant être projetées rapidement en cas de crise. De plus, les forces françaises stationnées à Djibouti soutiennent l’armée djiboutienne dans ses efforts pour renforcer ces capacités militaires en général, dont en particulier la capacité à participer aux opérations de maintien de la paix. Plusieurs fois par an, les FFDj contribuent ainsi à la formation de militaires africains dont les pays ont des accords bilatéraux avec la France.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense
