FFDj : coopération avec les FAD pour la remise en état de mortiers

Début mai, les FAD avaient déposé leurs mortiers aux ateliers de la compagnie de maintenance du 5^e RIAOM qui avait estimé à 3 mois le temps nécessaire à leur remise en état. Pour réaliser cette mission, l’atelier « armement petit calibre » de la compagnie de maintenance et deux artilleurs des FAD ont œuvré ensemble. Ils ont ainsi nettoyé des éléments des mortiers, qu’ils ont démontés et remontés en identifiant puis remplaçant les pièces défectueuses.

La spécialité de mécanicien de l’armement n’existant pas à Djibouti, toutes les opportunités ont été saisies par les spécialistes du 5^e RIAOM pour aborder avec les artilleurs djiboutiens les aspects plus théoriques à transmettre concernant les opérations de maintenance préventive, l’inventaire des outillages spécifiques nécessaires et la conduite d’une visite biennale.

Fort de cette expérience, les partenaires djiboutiens sont désormais en mesure d’effectuer de la maintenance élémentaire sur leurs mortiers pour garantir au régiment une parfaite autonomie de sa batterie.

Pour finaliser cette coopération, une prochaine instruction maintenance artillerie est prévue entre la 6^e compagnie d’appui du 5^e RIAOM et le régiment d’artillerie des FAD, pour instruire les chefs de pièce.

Une rencontre entre le colonel de Torquat, chef de corps du 5^e RIAOM et le lieutenant-colonel Mohamed Hersi Omar, chef de corps du régiment d’artillerie des FAD a permis de resserrer les liens entre nos deux armées. Divers acteurs de la coopération avec les FAD sont intervenus, comme le lieutenant-colonel Revel, conseiller du directeur de la Direction centrale du matériel de l’armée de Terre, le colonel Mohamed Kayad Guelleh, chef de la division logistique de l’état-major des FAD et enfin le capitaine Yaya, chef des services techniques du régiment d’artillerie des FAD.

En conformité avec le traité de coopération de défense signé en 2011 avec la République de Djibouti, les FFDj constituent une base opérationnelle avancée en Afrique de l’Est. À ce titre, elles participent au dispositif militaire français prépositionné permettant de disposer d’un réservoir de forces pouvant être projetées rapidement en cas de crise. De plus, les forces françaises stationnées à Djibouti soutiennent l’armée Djiboutienne dans ses efforts pour renforcer ces capacités militaires en général, dont en particulier la capacité à participer aux opérations de maintien de la paix. Plusieurs fois par an, les FFDj contribuent ainsi à la formation de militaires africains dont les pays ont des accords bilatéraux avec la France.