Dans le cadre de la Convention d'Ottawa, la dépollution du dépôt de munitions de La Doudah est une priorité et doit être achevée pour le 1er mars 2009.
Dès l'été 2007, les sapeurs de la compagnie génie de la 13ème demi brigade de légion étrangère ont commencé les travaux de préparation du chantier de déminage du site de La Doudah par la construction d'un mur d'enceinte visant à protéger la zone polluée. Puis, sous la conduite des spécialistes NEDEX des 1er et 2ème régiment étranger de génie, les opérations de dépollution par filtrage sont engagées. Sur une surface de 102750 m², 68 000m³ de terre, soit l'équivalent de 8500 camions bennes, seront sondés. Treize mois auront été nécessaires pour venir à bout de ce chantier de très grande ampleur. Ce travail a permis d'atteindre, en juillet 2008, les objectifs qualités fixés par une mission de contrôle de l'école supérieure d'application du génie conformément aux normes européenne en vigueur.
La zone du dépôt de munitions de La Doudah, sous la responsabilité des forces françaises stationnées à Djibouti, révélait depuis plusieurs années une pollution aux mines antipersonnel. L'origine de cette pollution provenait de la pose d'une bande minée en 1965, à l'intérieur du chemin de ronde du dépôt. A la suite de plusieurs inondations brutales, conjuguées à un ruissellement des eaux sur un sol imperméable, il a été constaté une dispersion aléatoire des mines posées. Cette zone dangereuse avait déjà fait l'objet de 1989 à 2000, de plusieurs opérations de déminage qui s'étaient révélées insuffisantes.
La France a été le premier pays du Conseil de sécurité de l'ONU à avoir ratifié la Convention d'Ottawa sur l'interdiction et la destruction des mines antipersonnel, le 23 juillet 1998. Le 20 décembre 1999, 4 ans avant les délais fixés par la Convention d'Ottawa, la France a achevé la destruction de son stock de mines antipersonnel. Par cette action de dépollution la France a affirmé sa volonté de continuité dans ses efforts en matière de déminage et d'assistance aux victimes des mines antipersonnel, notamment par la multiplication d'accords bilatéraux avec les pays frappés par ce fléau.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense